(RSF/IFEX) – RSF a demandé au secrétaire général des Nations Unies (ONU) d’intervenir pour que la situation de la Radiotélévision ivoirienne (RTI) soit normalisée, alors que devait entrer en vigueur le 15 décembre 2004 le volet des sanctions à l’encontre de certains acteurs de la crise que traverse la Côte d’Ivoire. Dans une lettre adressée […]
(RSF/IFEX) – RSF a demandé au secrétaire général des Nations Unies (ONU) d’intervenir pour que la situation de la Radiotélévision ivoirienne (RTI) soit normalisée, alors que devait entrer en vigueur le 15 décembre 2004 le volet des sanctions à l’encontre de certains acteurs de la crise que traverse la Côte d’Ivoire.
Dans une lettre adressée à Kofi Annan, RSF a rappelé que, « dans la matinée du 4 novembre, le siège de la RTI a été la cible d’une prise de pouvoir par la force, effectuée par des hommes en armes et soutenue par des miliciens aux ordres de la présidence. Un nouveau directeur général, M. Jean-Paul Dahily, a été placé d’autorité ».
A compter de ce jour, a expliqué l’organisation, les médias d’Etat ont « plusieurs fois relayé des appels au crime, des mensonges et des mots d’ordre organisant les violences de la rue ».
« Après plusieurs séances d’écoute et de visionnage, nous avons constaté, alors que les rues d’Abidjan étaient livrées aux pillages et aux violences, que la RTI et Radio Côte d’Ivoire s’étaient faites les relais enthousiastes de fausses informations ou de rumeurs provoquant ou précipitant ces violences. En direct, ces chaînes ont organisé l’insurrection et galvanisé les émeutiers », a ajouté RSF.
Dans son courrier, l’organisation a souligné que l’équipe dirigeante imposée le 4 novembre était toujours en place et que le directeur général légitime de la RTI, Kébé Yacouba, ne pouvait plus exercer ses fonctions. « Même si elles restent sourdes à nos demandes et à nos protestations, les autorités ivoiriennes ne devraient pas tolérer que l’arbitraire continue de régner au sein de leur administration. Pourtant, s’agissant de la RTI, c’est toujours le cas. Depuis plus d’un mois, la situation est bloquée ».
Interrogé par RSF dans la journée du 14 décembre, Yacouba a expliqué qu’il n’avait pas été contacté récemment par les autorités ivoiriennes et qu’il ignorait quel avenir lui était réservé par l’administration.