Le policiers, qui faisaient partie d'une équipe mixte relevant à la fois de la Colombo Crime Division (CCD) et du Crime Investigation Department (CID), agissaient sur la base d'un mandat émis par le juge de la Cour numéro 4 de Colombo.
MISE À JOUR: Huit journalistes en ligne et un assistant relâchés mais l’enquête judiciaire se poursuit (RSF, 4 juillet 2012)
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne vivement la perquisition policière des locaux des sites d’information srilankamirror et srilankaxnews et l’arrestation de neuf de leurs journalistes, le 29 juin 2012, à Colombo.
« Nous demandons la libération immédiate des journalistes et collaborateurs arrêtés. Les raisons précises de cette perquisition soudaine de deux sites d’information, qui sont déjà depuis quelques temps dans la ligne de mire des autorités, doivent être éclaircies au plus vite. Cependant, le passif du gouvernement en terme de violations de la liberté d’information nous incite à considérer cette perquisition comme une tentative de censure et d’intimidation des journalistes critiques à son égard, » a déclaré l’organisation.
Le 29 juin, vers 11h45 du matin, un groupe d’environ 25 officiers de police se sont introduits, munis d’un mandat de perquisition, dans les bureaux du site d’information SriLankaMirror et du site web du parti d’opposition United National Party (UNP), SriLankaXNews. Les deux rédactions sont situées dans le même bâtiment, au 71, Thotupola road, Athulkotte, dans la banlieue de Colombo.
Le policiers, qui faisaient partie d’une équipe mixte relevant à la fois de la Colombo Crime Division (CCD) et du Crime Investigation Department (CID), agissaient sur la base d’un mandat émis par le juge de la Cour numéro 4 de Colombo, Prasanna Alwis.
Neuf membres des équipes des deux sites web ont été retenus dans leurs bureaux puis amenés dans les locaux du CID à Colombo pour interrogation.
Il s’agit de six journalistes et d’un assistant du SriLankaMirror:
1. Kleum Shivantha Rodrigo – Rédacteur-en-chef (editor)
2. Ajith Senevirathne – Photographe (Photographer)
3. Tharindu Rajapaksa – Chroniqueur (Feature writer)
4. Himashi Karunarathne – Journaliste sportif (Sports Editor)
5. Shiranthini Manawadu – Journaliste
6. Asanka Nivantha – Directeur du marketing (Marketing manger)
7. R.M.Preamawathi – Assistant (office helper)
Et de deux journalistes du SriLankaXNews:
8. Siddik Kariyappar – Rédacteur en langue tamoul (Tamil Editor)
9. Subhash Jayawardane – Chroniqueur (Features Editor)
Les ordinateurs des deux rédactions ont été confisqués et les bureaux ont été scellés par la police.
Le même jour, des policiers ont perquisitionné également le domicile de Ruwan Ferdinandez, rédacteur en chef du SriLankaXNews et ancien collaborateur du SriLankaMirror.
Ces événements suivent le blocage, le 28 juin, de cinq sites d’information en langue tamoul: TamilWin , Athirvu , Sarithan , Ponguthamil et Pathivu .
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement s’en prend au site SriLankaMirror. En novembre 2011, quatre sites d’information indépendants, critiques envers le gouvernement, SriLankaMirror, SriLankaGuardian, Paparacigossip9, et LankaWayNews, avaient été bloqués sur ordre du ministère de l’Information, de manière totalement arbitraire, pour « insultes envers des leaders politiques ». SriLankaMirror a été rendu à nouveau accessible après avoir saisi la cour suprême. Les sites Lankaenews et Lankanewsweb ont aussi fait les frais de la répression des autorités, notamment lorsqu’ils ont révélé des affaires de corruption.
Le Sri Lanka figure parmi les pays « sous surveillance » dans le dernier rapport de Reporters sans frontières sur « Les Ennemis d’Internet ».