(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne l’incendie criminel qui a gravement endommagé, dans la nuit du 8 au 9 décembre 2005, l’imprimerie de l’hebdomadaire d’opposition seychellois, « Regar ». « Ces méthodes d’intimidation sont inacceptables. Cette agression semble avoir des motifs politiques. Seule une enquête efficace permettra de trouver les coupables et de les sanctionner, conformément à la […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne l’incendie criminel qui a gravement endommagé, dans la nuit du 8 au 9 décembre 2005, l’imprimerie de l’hebdomadaire d’opposition seychellois, « Regar ».
« Ces méthodes d’intimidation sont inacceptables. Cette agression semble avoir des motifs politiques. Seule une enquête efficace permettra de trouver les coupables et de les sanctionner, conformément à la loi », a déclaré l’organisation.
L’imprimerie de l’hebdomadaire privé « Regar », proche de l’opposition, a été victime dans la nuit du 8 au 9 décembre 2005 d’un incendie criminel, qui a détruit les pièces en plastique de sa rotative. Un morceau de tissu imbibé de kérosène a été retrouvé dans ses débris et de l’essence avait été répandue sur le sol du local. Le système de refroidissement de la machine a empêché la propagation du feu et l’embrasement de l’ensemble du bâtiment. Selon le directeur de publication, Roger Mancienne, la machine pourrait être opérationnelle prochainement, après la réception de nouvelles pièces.
Cet incendie criminel intervient alors que le climat politique est de plus en plus tendu aux Seychelles, à l’approche de l’élection présidentielle prévue début 2006. Selon Roger Mancienne, « cette tentative de censure a clairement un motif politique. Le journal a été menacé récemment, nous avons fait part de nos soupçons à la police ». Le président James Michel avait lancé, lors d’un meeting public, des menaces à peine voilées à l’encontre du parti d’opposition, le Seychelles National Party (SNP) et du journal « Regar ».
L’hebdomadaire « Regar » a été l’objet de plusieurs procès en diffamation. Deux procédures judiciaires sont en cours, suite à des articles mettant en cause le président James Michel.