(RSF/IFEX) – En dépit des récentes libérations sous caution de journalistes ces dernières semaines, RSF s’inquiète vivement du sort du journaliste Siamak Pourzand, soixante et onze ans, dont la famille est sans nouvelles depuis plusieurs semaines. L’organisation est, par ailleurs, outrée par le fait que l’Iran n’ait pas été condamné par la Commission des droits […]
(RSF/IFEX) – En dépit des récentes libérations sous caution de journalistes ces dernières semaines, RSF s’inquiète vivement du sort du journaliste Siamak Pourzand, soixante et onze ans, dont la famille est sans nouvelles depuis plusieurs semaines. L’organisation est, par ailleurs, outrée par le fait que l’Iran n’ait pas été condamné par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève. « C’est la première fois depuis dix-neuf ans que l’on assiste à une telle aberration. C’est scandaleux : chacun sait que le régime iranien bafoue quotidiennement le droit d’expression », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. Avec douze professionnels des médias derrière les barreaux, l’Iran détient le triste record d’être la plus grande prison pour journalistes au Moyen-Orient. L’organisation rappelle que le Guide de la république islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, figure sur sa liste des prédateurs de la liberté de la presse. L’organisation demande leur libération immédiate.
Depuis la dernière visite de la soeur du journaliste, début mars 2002, au centre de détention d’Amaken, à Téhéran, la famille de Pourzand est sans nouvelles de lui. Elle est d’autant plus inquiète que le journaliste semblait alors très malade à cette date. Le 8 mars, il avait téléphoné à sa fille aux États-Unis pour lui confirmer l’ouverture, le 6 mars, de son procès. Il avait ajouté : « Désormais, vous pouvez me compter parmi les morts. » Dans le même temps, le journaliste déclarait, au quotidien officiel « Iran », accepter toutes les charges retenues contre lui. S’estimant coupable, le journaliste avait ajouté qu’il n’avait pas à se défendre. RSF avait alors fait part de son inquiétude quant aux pressions psychologiques subies par Pourzand lors de sa détention pour le forcer à avouer. Le verdict du procès devrait être rendu prochainement.