Mahssa Amrabadi, journaliste et épouse du journaliste emprisonné Masoud Bastani, vient d'être condamnée à cinq ans de prison par un tribunal de la révolution de Téhéran pour avoir écrit des articles dans les journaux pour soutenir son mari.
(RSF/IFEX) – Le 21 février 2012 – Reporters sans frontières exprime sa vive inquiétude sur la situation des journalistes et net-citoyens récemment arrêtés, notamment Said Madani, Mohammad Solimaninya, Ehssan Hoshmand, Sahamoldin Borghani, Parastoo Dokoohaki et Marzieh Rasouli. Selon les informations recueillies par l’organisation, ils sont depuis leurs arrestations privés de leurs droits les plus élémentaires, placés à l’isolement dans les sections 209 et 2 A de la prison d’Evin, gérés par le ministère des Renseignements et les Gardiens de la Révolution, dans le but d’obtenir des aveux télévisés contre les médias et l’opposition basés à l’étrangers.
Selon sa famille, l’acte de condamnation du net-citoyen Saeed Malekpour a été transmis au bureau chargé de l’exécution des sentences, ce qui signifie qu’il devrait être exécuté dans les jours, voire les heures, à venir. Deux autres net-citoyens, Vahid Asghari et Ahmadreza Hashempour, ont également vu leurs peines confirmées par la Cour suprême iranienne.
« Dans un contexte de regain de tension entre la république islamique et la communauté internationale, les journalistes indépendants sont de plus en plus dans la ligne de mire du régime. Le niveau de violence à l’encontre des professionnels des médias emprisonnés est devenu intolérable. La Haut Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Navi Pillay et, le rapporteur spécial chargé d’examiner la situation des droits de l’homme en Iran, Ahmed Shaheed, doivent intervenir le plus rapidement possible pour la protection des journalistes et net-citoyens en danger », a déclaré l’organisation.
Mahssa Amrabadi, journaliste et épouse du journaliste emprisonné Masoud Bastani, a été condamnée à cinq ans de prison (un an ferme et quatre ans conditionnelles), par la 26e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran, pour avoir réalisé des interviews et écrit des articles dans les journaux pour soutenir son mari. La journaliste avait été condamnée, le 14 octobre 2010, à un an de prison ferme par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Son mari, Masoud Bastani, journaliste au quotidien Farhikhteghan, est toujours en détention à la prison de Rajaishahr. Arrêté le 4 juillet 2009, il a été jugé, comme de nombreux journalistes, dans le cadre des procès staliniens organisés à Téhéran depuis août 2009. Le 1er novembre 2009, il a été condamné à six ans de prison par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire.