(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières déplore la fermeture, depuis le 3 février 2007, du quotidien « Siassat Rouz », sur décision de la Commission de la surveillance de la presse, après la publication d’un article jugé insultant à l’égard de la minorité sunnite. « Rien ne justifie la fermeture de ce journal. En Iran, la censure est considérée […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières déplore la fermeture, depuis le 3 février 2007, du quotidien « Siassat Rouz », sur décision de la Commission de la surveillance de la presse, après la publication d’un article jugé insultant à l’égard de la minorité sunnite.
« Rien ne justifie la fermeture de ce journal. En Iran, la censure est considérée comme une méthode normale pour gérer la presse. Mais, chaque fois que les tribunaux iraniens condamnent un journaliste ou que les autorités décident de fermer une publication sans motif valable, c’est tout l’espace public qui est restreint », a déclaré l’organisation qui demande la levée immédiate de l’interdiction du quotidien « Siassat Rouz ».
La Commission de la surveillance de la presse a interdit, le 3 février 2007, le quotidien conservateur « Siassat Rouz » (« Politique d’aujourd’hui », en persan) pour « insulte à l’égard des musulmans sunnites ». Selon les informations recueillies par l’agence de presse Reuters, un article paru le 1er février laissait penser que le quotidien critiquait le deuxième calife de l’Islam Omar Ibn al-Khattab. La direction de « Siassat Rouz » avait publié des excuses le lendemain, indiquant qu’il s’agissait d’une faute de frappe.
Dans une autre affaire, le journaliste Shirko Jahani a été libéré, le 3 février, après plus de deux mois de réclusion et après avoir payé une caution de 50 millions de rials (soit 4200 euros). Il est poursuivi pour avoir rédigé des articles critiques dans des médias étrangers. D’après les informations recueillies par Reporters sans frontières, le journaliste a été maltraité pendant sa détention.
Par ailleurs, le 4 février, la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a acquitté la journaliste Jila Baniyaghoob. Elle était poursuivie pour « action contre la sécurité nationale » et « participation à une manifestation illégale » après avoir couvert, le 12 juin 2006, une manifestation réunissant plusieurs milliers de femmes réclamant des modifications des lois touchant à leur condition.