Le journaliste Bruno Koko Chirambiza a était poursuivi par ses agresseurs qui l'ont poignardé en pleine poitrine.
(JED/IFEX) – Journaliste en danger (JED) demande avec insistance aux représentants de la mission des Nations Unies au Congo (MONUC) de s’associer aux autorités provinciales de Bukavu dans l’enquête pour déterminer les circonstances exactes de la mort, dimanche 23 août 2009, de Bruno Koko Chirambiza, journaliste à la Radio Star, une station privée, émettant à Bukavu, capitale de la province du Sud Kivu, à l’est de la RDC.
JED regrette particulièrement le fait que le journaliste a été enterré précipitamment dès le lendemain de son assassinat, sans qu’aucune autopsie n’ait été opérée sur son corps pour déterminer la nature exacte de l’arme qui lui a donné la mort; ce qui pouvait constituer un bon début d’enquête pour l’identification de ses meurtriers ainsi que le mobile du crime.
Selon les informations parvenues à JED, Chirambiza revenait à pieds, en compagnie d’un ami, d’un mariage qu’il avait animé, vers minuit (heure locale), à plus ou moins 5 kms de son domicile, lorsqu’ils ont été attaqués par un groupe de 8 personnes, en civil selon l’ami du défunt qui, lui, a pu s’échapper.
Chirambiza a, quant à lui, était poursuivi par ses agresseurs qui l’ont poignardé en pleine poitrine. Conduit à l’hôpital par des personnes alertées par ses cris de douleur, il a succombé de ses blessures quelques instants après.
JED exprime sa profonde consternation face à ce troisième meurtre d’un journaliste qui allonge la liste des journalistes tués dans des circonstances toujours restées mystérieuses, et dans cette même ville de Bukavu. Il s’agit de: Serge Maheshe et Didace Namujimbo, deux journalistes de la Radio onusienne Okapi tués respectivement le 13 juin 2007 et le 21 novembre 2008.
JED demande enfin aux autorités provinciales de Bukavu de ne pas banaliser cet acte en le mettant sur le compte de l’insécurité généralisée qui règne dans cette province du Sud Kivu. Ce qui serait le meilleur moyen d’assurer l’impunité à ceux qui s’en prennent parfois ouvertement aux journalistes et aux médias à cause de leur travail.