(JED/IFEX) – Jean Marie Kanku, éditeur-directeur du trihebdomadaire « L’Alerte », paraissant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été enlevé, le 28 octobre 2005 en début d’après midi sur le boulevard Lumumba à Kinshasa/N’Djili, par trois hommes en civil mais armés qui l’ont conduit à une destination inconnue jusqu’à ce jour. La rédaction […]
(JED/IFEX) – Jean Marie Kanku, éditeur-directeur du trihebdomadaire « L’Alerte », paraissant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été enlevé, le 28 octobre 2005 en début d’après midi sur le boulevard Lumumba à Kinshasa/N’Djili, par trois hommes en civil mais armés qui l’ont conduit à une destination inconnue jusqu’à ce jour.
La rédaction du journal « L’Alerte » a indiqué à JED que Kanku a été enlevé par des agents de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). Cette version a été soutenue par l’épouse du journaliste qui a ajouté que son mari serait détenu dans un des bureaux de la Direction générale de l’ANR à Kinshasa/Gombe. Pourtant, jusqu’au soir du 30 octobre, les policiers commis à la sécurité des bureaux de l’ANR sur l’avenue ex-Trois Z et à la Direction générale ont, devant JED, nié la présence du journaliste dans leurs locaux.
Le motif de cet enlèvement n’est pas connu. Mais, la rédaction de « L’Alerte » soutient que celui-ci est lié à une série d’articles parus dans deux éditions du journal où un député du nom de Thierry Bongo s’en prenait vertement à l’Administrateur général de l’ANR, Lando Lurhakumbirwa, le présentant comme un « ennemi du Congo » et l’accusant de détournement des fonds publics alloués à ses services. Dans un de ces articles sous forme d’une interview donnée par Thierry Bongo, on peut lire : « Si aujourd’hui une commission est diligentée dans le service de l’ANR, la place de Lando ne sera que dans la prison pour haute trahison, détournement des fonds et incompétence notoire dans l’exercice de ses attributions ».
JED est inquiète de cette disparition et demande à toute personne ou service de sécurité ou d’ordre qui détiendrait le journaliste de révéler immédiatement le lieu et le motif de sa détention.