(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Afif Hendaoui, RSF s’est inquiétée du retard dans la distribution de l’hebdomadaire français « Jeune Afrique – L’Intelligent », en Tunisie. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a estimé que « ces retards répétitifs sont une forme de censure de la part des autorités tunisiennes qui, une […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Afif Hendaoui, RSF s’est inquiétée du retard dans la distribution de l’hebdomadaire français « Jeune Afrique – L’Intelligent », en Tunisie. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a estimé que « ces retards répétitifs sont une forme de censure de la part des autorités tunisiennes qui, une nouvelle fois, s’en prennent aux publications étrangères qui critiquent le régime ».
Selon les informations recueillies par RSF, l’hebdomadaire « Jeune Afrique – L’Intelligent » arrive à Tunis, en temps normal, le lundi soir, puis est distribué dès le lendemain ou le surlendemain au plus tard. Or, depuis le mois d’avril 2000, les lecteurs ont constaté que certains numéros sortent avec près d’une semaine de retard. Par ailleurs, la direction du journal a été informée, via son distributeur local, que « le correspondant du journal [en Tunisie] ne serait plus convié aux manifestations auxquelles sont invités les autres journalistes ». Le distributeur a ajouté que « les administrations, les ambassades de Tunisie dans le monde, les sociétés publiques et semi-publiques abonnées à ‘Jeune Afrique – L’Intelligent’ devraient résilier leurs abonnements » et qu' »il n’y aura plus de publicité publique tunisienne dans les pages de l’hebdomadaire ». Dans son numéro du 3 juillet, la direction a estimé que l’hebdomadaire a été pénalisé, après avoir publié un article affirmant qu' »après quarante-quatre ans d’indépendance et de stabilité, la Tunisie peut – et doit – aller plus vite vers la démocratie, mieux respecter les droits de l’homme et les libertés ».