La journaliste Elisabeth Blanche Olofio est morte à Bangui le 22 juin au matin. Son décès fait suite à la violente agression dont elle avait été victime en janvier 2013 par des hommes de la rébellion Séléka et qui lui avait laissé d’importantes séquelles.
La journaliste Elisabeth Blanche Olofio est morte à Bangui le 22 juin au matin. Son décès fait suite à la violente agression dont elle avait été victime en janvier 2013 par des hommes de la rébellion Séléka et qui lui avait laissé d’importantes séquelles.
Reporters sans frontières a appris avec une profonde tristesse la mort le 22 juin 2014 d’Elisabeth Blanche Olofio, journaliste à Radio Be Oko de Bambari, au Centre de la RCA.
La journaliste avait été violemment agressée en janvier 2013 par des rebelles de la Seleka qui lui reprochaient d’avoir « la langue bien tranchante ». Gravement violentée, elle avait d’abord été soignée de façon traditionnelle avant d’être transférée à Bangui en février 2013 pour recevoir des soins plus avancés. Elle continuait depuis de souffrir de graves séquelles physiques et mentales.
« La mort de cette journaliste, qui, selon tous les témoins est clairement due aux séquelles de sa violente agression par des hommes armés, rappelle les graves dangers qui pèsent sur les acteurs des médias en République centrafricaine depuis maintenant près de deux ans », déclare Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières. « Il est important que le gouvernement de transition prenne des engagements forts pour garantir la sécurité des journalistes et mette fin à l’impunité de telles agressions « .
La situation sécuritaire des acteurs des médias continue de se dégrader dans la république d’Afrique centrale. Le 18 juin 2014 Reporters sans frontières a cosigné une lettre ouverte appelant le gouvernement de transition centrafricain et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour respecter et faire appliquer le droit à l’information et protéger les professionnels des médias dans l’exercice de leur travail.
La RCA a effectué la plus grande chute dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières, perdant 43 places entre 2013 et 2014, elle est aujourd’hui à la 109e position sur 180 pays.