Elisabeth Blanche Olofio, une journaliste de Radio Be Oko, est en vie après avoir été passée pour morte pendant un mois. La journaliste a été attaquée par la coalition Séléka lors de l’occupation par les rebelles de la ville de Bambari.
(RSF/IFEX) – Début janvier 2013, la journaliste de Radio Be Oko, Elisabeth Blanche Olofio, était attaquée par la coalition Séléka lors de l’occupation par les rebelles de la ville de Bambari (Centre). Le 7 janvier, l’Association des radios communautaires de République centrafricaine (ARC) publiait un communiqué de presse annonçant la mort de la journaliste. Cette information avait été confirmée par au moins une autre source, et Reporters sans frontières s’en était fait l’écho.
Le 24 février 2013, l’ARC a apporté un démenti à ces informations. Reporters sans frontières est soulagée d’apprendre que la jeune femme est en vie et qu’elle se trouve aujourd’hui dans la capitale, Bangui. Elle souffre de graves séquelles consécutives aux traumatismes qu’elle a vécu, et a raconté son calvaire à l’Association des radios communautaires.
Ecouter le témoignage de Elisabeth Blanche Olofio
Le 4 janvier, selon l’ARC, des membres de la coalition Séléka ont pillé et entièrement dévasté l’habitation de la journaliste à qui ils reprochaient « d’avoir la langue bien tranchante ». Evacuée de son quartier lors de ces destructions, la journaliste a, dès son retour, confronté les pillards avec l’aide de son voisinage. En guise de représailles, un groupe d’une trentaine de rebelles de la coalition Séléka a encerclé la maison, puis passé à tabac les personnes présentes, faisant ainsi de nombreux blessés. Frappée à la tête, Elisabeth Blanche Olofio a perdu connaissance pendant l’affrontement et a été transportée à la campagne pour bénéficier de soins traditionnels.
Suite à l’annonce de la mort de la journaliste, le 7 janvier 2013, des proches et des représentants d’organisations non gouvernementales s’étaient rendus dans la localité agricole pour assister à son enterrement. En la découvrant vivante mais blessée, le groupe a convaincu la journaliste de se faire hospitaliser en ville.