(MFWA/IFEX) – Lamin Fatty, reporter du journal interdit basé à Banjul, « The Independent », qui a été inculpé de publication de fausses informations, a été jugé coupable et condamné à une amende de 50.000 dalasis gambiens (environ 1 800 euros). Le Tribunal d’Instance de Kanfing a statué que Fatty avait publié de fausses informations et que […]
(MFWA/IFEX) – Lamin Fatty, reporter du journal interdit basé à Banjul, « The Independent », qui a été inculpé de publication de fausses informations, a été jugé coupable et condamné à une amende de 50.000 dalasis gambiens (environ 1 800 euros).
Le Tribunal d’Instance de Kanfing a statué que Fatty avait publié de fausses informations et que s’il manque à son obligation de payer l’amende, une peine d’emprisonnement d’un an lui sera infligée.
Selon les sources de la MFWA, l’avocat de Fatty, Lamin Camara, fera appel de la décision.
Fatty a été inculpé au titre de l’alinéa 181 du Code Pénal dont la modification classe la publication de fausses informations sous la catégorie des délits criminels et punissables. La peine de cette inculpation est un minimum d’un an d’emprisonnement avec l’option d’une amende d’un minimum de 50.000 dalasis (environ 1 850 euros) ou les deux peines à la fois.
Le numéro de « l’Independent » paru le 24 mars 2007 avait rapporté à tort que Samba Bah, un ancien ministre de l’Intérieur et ancien chef du Service des Renseignements (NIA), était l’une des personnes arrêtées suite au coup d’état présumé. Par la suite, la police a fait une descente sur les locaux de « l’Independent » et arrêté tout son personnel, y compris Madi Cessay et Musa Saidykhan, respectivement directeur à responsabilités générales et rédacteur en chef. Ils ont depuis lors été mis en liberté sans qu’aucune inculpation ne soit portée contre eux. Fatty a été arrêté par la police gambienne le 10 avril 2006 et détenu illégalement pour 63 jours.
L’affaire a été ajournée à plusieurs reprises. Une fois, le magistrat l’a ajournée pour prendre part à des activités sociales privées de ses amis. M. Camara s’est constamment plaint du fait que l’affaire s’est éternisée.
La MFWA condamne l’utilisation autoritaire croissante de la loi pour criminaliser la parole et l’expression en Gambie.