(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande aux autorités sri lankaises de ne plus entraver la diffusion de Makkal TV, chaîne de télévision du Tamil Nadu (Sud de l’Inde). Selon des habitants de Jaffna contactés par Reporters sans frontières, la retransmission de cette chaîne populaire a été interdite depuis le 18 février 2009. Des officiers de […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande aux autorités sri lankaises de ne plus entraver la diffusion de Makkal TV, chaîne de télévision du Tamil Nadu (Sud de l’Inde). Selon des habitants de Jaffna contactés par Reporters sans frontières, la retransmission de cette chaîne populaire a été interdite depuis le 18 février 2009.
Des officiers de l’armée dans la péninsule de Jaffna auraient ordonné aux opérateurs de câble de ne plus rediffuser les programmes de Makkal TV. Des reportages récents sur la situation dans le Vanni, ainsi que les analyses politiques de la chaîne auraient irrité les autorités militaires.
Mais le gouvernement sri lankais a déclaré qu’il n’avait imposé aucune restriction à Makkal TV, contrairement aux déclarations diffusées sur la chaîne et au message posté sur le site Internet de la chaîne ( http://www.makkal.tv ). Makkal TV a été crée par le politicien tamoul S. Ramadoss du parti Pattali Makkal Katchi.
Par ailleurs, Reporters sans frontières s’inquiète de l’interrogatoire subi par le directeur du site Internet Lanka-e-News ( http://www.lankaenews.com/English/index.html ), Sandaruwan Senadheera, par la police criminelle, le 19 février 2009, pendant environ huit heures, au sujet d’un article publié sur son site le 18 février.
Une plainte a été déposée par le secrétaire d’État à la Défense, Gotabhaya Rajapakse. C’est la deuxième fois que Senadheera est interrogé par la police pour ses articles.
Senadheera est également poursuivi pour un article publié en mars 2008 à propos de Palitha Kohona, ministre des Affaires étrangères, qui a lui-même porté plainte.
Des agents de la police criminelle ont également perquisitionné les bureaux du Lanka-e-News et ont emporté plusieurs documents relatifs à ces articles.