(RSF/IFEX) – Le Conseil consultatif bahreïni (Chambre haute du Parlement) a voté, le 28 mai 2007, de nouveaux amendements au Code de la presse et des publications. Si ce texte est par la suite approuvé par les députés, les journalistes reconnus coupables de délits de presse ne seront plus passibles de peines de prison. « Il […]
(RSF/IFEX) – Le Conseil consultatif bahreïni (Chambre haute du Parlement) a voté, le 28 mai 2007, de nouveaux amendements au Code de la presse et des publications. Si ce texte est par la suite approuvé par les députés, les journalistes reconnus coupables de délits de presse ne seront plus passibles de peines de prison.
« Il y a trois ans, la Chambre basse du Parlement avait rejeté un premier projet de réforme de la loi qui prévoyait notamment la dépénalisation des délits de presse. Si elle aboutit, cette deuxième tentative constituerait une avancée législative déterminante et une véritable inspiration pour tous les pays de la région. Nous espérons que, dans le prolongement des déclarations du roi Hamad bin Isa Al-Khalifa en faveur de la liberté de la presse en mai 2006, les parlementaires adopteront ce nouveau texte », a déclaré Reporters sans frontières.
La majorité des membres du Conseil consultatif (Majlis al-Choura) se sont prononcés, le 28 mai 2007, en faveur de nouveaux amendements au Code de la presse et des publications. En plus de la dépénalisation des délits de presse, ce texte garantit que les rédacteurs en chef de médias ne seront plus poursuivis pour des articles incriminés dont ils ne seraient pas les auteurs. Le Code de la presse actuel, en vigueur depuis 2002, prévoit des peines de prison allant de six mois à cinq ans pour les journalistes.
Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières, le royaume de Bahreïn est à la 111e position. Selon certains journalistes locaux, plus de soixante-cinq plaintes auraient été déposées contre des professionnels des médias depuis 2001. Et bien qu’aucun journaliste n’ait été emprisonné depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel monarque en 1999, pour un grand nombre d’entre eux, l’autocensure reste de mise face à une législation liberticide.