(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de trois journalistes du quotidien privé « Haatuf », incarcérés depuis plusieurs semaines à Hargeisa, capitale de l’Etat autoproclamé du Somaliland (Nord). « L’inflexibilité du gouvernement du Somaliland est dangereuse. Elle montre que les autorités sont prêtes à tous les abus, lorsque des journalistes mettent en cause l’entourage […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de trois journalistes du quotidien privé « Haatuf », incarcérés depuis plusieurs semaines à Hargeisa, capitale de l’Etat autoproclamé du Somaliland (Nord).
« L’inflexibilité du gouvernement du Somaliland est dangereuse. Elle montre que les autorités sont prêtes à tous les abus, lorsque des journalistes mettent en cause l’entourage du chef de l’Etat. Cette utilisation agressive de la loi et de la police risque de décrédibiliser tous les efforts entrepris depuis 1991 pour faire du Somaliland une enclave démocratique au sein de la Somalie », a déclaré l’organisation.
Alors qu’ils devaient comparaître le 4 février 2007 devant le tribunal régional d’Hargeisa, le directeur du journal, Yusuf Gabobe, et son rédacteur en chef, Ali Abdi Dini, ont été transferés dans une prison de Mandera, une localité située à 60 km de la capitale, sur la route de la ville côtière de Berbera. Ils étaient incarcérés au quartier général de la police, à Hargeisa, depuis leur arrestation, le 2 janvier.
Par ailleurs, un correspondant du journal à Borame, Mohamed Omar, qui avait été arrêté à son domicile le 14 janvier, puis détenu au commissariat de Kodbur à Hargeisa, a également été conduit à Mandera. D’après la rédaction de « Haatuf », l’état de santé de Yusuf Gabobe serait mauvais et la localité de Mandera ne dispose pas des équipements médicaux nécessaires à sa prise en charge.