(OLPEC/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’OLPEC, daté du 24 avril 2008: Nouvelles attaques policières contre la famille de Taoufik Ben Brik L’OLPEC est scandalisé par les attaques récentes qui ont ciblé la famille du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik. En effet, le matin du 23 avril courant, la voiture de Azza […]
(OLPEC/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’OLPEC, daté du 24 avril 2008:
Nouvelles attaques policières contre la famille de Taoufik Ben Brik
L’OLPEC est scandalisé par les attaques récentes qui ont ciblé la famille du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik.
En effet, le matin du 23 avril courant, la voiture de Azza Zarrad, la femme de Taoufik Ben Brik a été saccagée en plein jour dans un quartier très fréquenté de Bab Jedid, alors qu’elle était garée devant un café. Rien n’a été pris de la voiture, mais les pare-brises et les rétroviseurs ont été cassés et la tôle endommagée.
Azza Zarrad a déposé une plainte accusant la police politique d’être derrière cet acte qu’elle a qualifié de représailles contre son refus de collaborer. Mais la police a refusé de prendre sa déposition telle qu’elle l’avait formulée.
Deux jours auparavant, les proches de Azza Zarrad, qui était en instance de divorce, ont reçu un appel d’un haut responsable des services de sécurité, incitant Azza à ne pas revenir sur sa décision de divorce et qu’elle sera soutenue par la police et qu’ils allaient faire payer Taoufik Ben Brik. Elle avait alors réagi en rejetant tout forme « d’aide » de leur part affirmant qu’elle n’a jamais été une collaboratrice de la police et qu’elle refusait de se laisser manipuler, d’autant qu’il s’agit d’une affaire privée.
Par ailleurs, Taoufik Ben Brik a déclaré à l’OLPEC avoir reçu, une dizaine de jours auparavant, des menaces directes de la part d’un autre haut responsable de la police, lui signifiant que « s’il ne se tenait pas à carreau pour l’échéance électorale de 2009, on allait s’occuper de ses enfants et de sa femme, comme on s’était occupés de ses frères ». Rappelons que les quatre frères de Taoufik Ben Brik ont fait l’objet de poursuites judiciaires et que 2 d’entre eux ont été condamnés injustement à la prison ferme durant ces quatre dernières années.
L’Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création:
– Condamne avec la plus grande vigueur ces actes de représailles contre la famille de Taoufik Ben Brik et l’assure de son entière solidarité.
– Dénonce les menaces proférées par les services de sécurité contre les défenseurs et leurs familles.
– Considère que ce genre d’ingérence dans la vie privée des défenseurs de la part de la police politique relève de la dégénérescence politique qui commence à toucher l’administration tunisienne.