(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ : La FIJ appelle les autorités tunisiennes à mettre un terme à la répression suite à une nouvelle attaque contre une équipe de télévision belge La Fédération Internationale des Journalistes a condamné aujourd’hui une nouvelle attaque contre une équipe de la télévision belge à l’aube […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ :
La FIJ appelle les autorités tunisiennes à mettre un terme à la répression suite à une nouvelle attaque contre une équipe de télévision belge
La Fédération Internationale des Journalistes a condamné aujourd’hui une nouvelle attaque contre une équipe de la télévision belge à l’aube du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (WSIS), qui s’ouvrira demain à Tunis.
« Le Sommet tombera dans le chaos à moins que les forces de sécurité ne se rétractent et permettent aux journalistes de travailler », a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « Le gouvernement tunisien doit immédiatement mettre un terme à cette pratique de la main lourde ».
Les forces de sécurité ont empêché les reporters TV Marianne Klaric et Jean-Jacques Mathi, ainsi que l’avocate tunisienne militant pour les droits de l’Homme Radia Nasraoui, de se rendre à une réunion de représentants d’ONGs tunisiennes organisée pour la préparation du Sommet. Les deux journalistes préparaient un reportage pour la télévision de service public belge RTBF. Des officiers de sécurité habillés en civils ont arrachés leur caméra devant la salle de la réunion, avant de confisquer une cassette vidéo contenant un certain nombre de reportages qui avaient été tournés auparavant.
Cet incident est le dernier d’une série de menaces et d’attaques contre la liberté d’expression. Christophe Boltanski, un journaliste français couvrant la répression des activistes qui défendent les droits de l’Homme, a été attaqué par plusieurs individus dans les rues de Tunis pendant le week-end. En septembre, les autorités tunisiennes ont interdit la tenue des congrès du Syndicat des journalistes tunisiens et de la Ligue des droits de l’Homme. Les attaques contre la liberté d’association se sont multipliées alors que les syndicats et les autres groupes défendant les droits de l’Homme essayaient de mettre en lumière la logique de répression dominant avant le Sommet.
« Le sommet s’amorce sur une très mauvaise note et la couverture de l’événement s’annonce dangereuse pour les journalistes », a déclaré Martine Simonis, Secrétaire Générale de l’Association belge des journalistes professionnels (AJP). « Les autorités doivent reconnaître qu’elles ne peuvent pas organiser un sommet mondial sur la société de l’information sans les journalistes. Il est surprenant que le gouvernement ait montré ainsi son vrai visage alors que l’on s’attendait à ce qu’il tente de présenter la vitrine d’une Tunisie libre et ouverte ».
La FIJ se joint à l’AJP dans sa protestation contre l’intimidation, la brutalité et les barrages élevés par les autorités pour empêcher le travail des journalistes en Tunisie.
La grève de la faim que poursuivent des défenseurs des droits de l’Homme, y compris le président du Syndicat des journalistes, suscite également une préoccupation croissante parmi les organisations de défense de la liberté de la presse ainsi qu’au sein de la FIJ. Le gouvernement a dénoncé cette action sans répondre au souci largement répandu dans la communauté internationale et chez les journalistes concernant le déni de liberté de la presse dans le pays.
La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 110 pays.