(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 8 mai 2002 : La FIJ stigmatise une campagne d’intimidation et de terreur contre les journalistes au Togo La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), la plus grande organisation mondiale de journalistes, condamne la multiplication des persécutions et des menaces à l’encontre des journalistes […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 8 mai 2002 :
La FIJ stigmatise une campagne d’intimidation et de terreur contre les journalistes au Togo
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), la plus grande organisation mondiale de journalistes, condamne la multiplication des persécutions et des menaces à l’encontre des journalistes du Togo.
Koffi Augustin Amégah, éditeur au Reporter des Temps Nouveaux, est obligé de se cacher depuis le 18 avril 2002, suite au déclenchement d’une véritable « chasse à l’homme » à son encontre par la gendarmerie togolaise. M. Amégah est recherché par les autorités suite à la publication par son journal de commentaires d’un militaire condamnant la saisie de deux mille exemplaires de La Tribune du Peuple, proche de l’opposition. Malgré un démenti de M. Amégah, la gendarmerie du Togo semble déterminée à obtenir des aveux forcés quant à ses sources supposées.
M. Kodjo Afatsao Siliadin, directeur de publication de La Tribune du Peuple, fait lui-même l’objet de graves menaces. La saisie de son hebdomadaire a été ordonnée par le ministre togolais de l’Intérieur, le Général Sizing Walla, après que M. Siliadin a été accusé d’avoir rédigé des « commentaires désobligeants » (selon l’article 108 du nouveau Code de la presse du Togo) dans un article publié dans l’édition du 4 avril 2002. Dans cet article, l’auteur avait critiqué l’attaque, par des soldats des Forces Armées du Togo, d’un forgeron accusé de vol.
« La saisie du journal et les menaces qui pèsent sur la vie de Kodjo Afatsao Siliadin et Koffi Amégah constituent une violation flagrante de la liberté de presse et de l’exercice libre de la profession de journaliste », a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « Ce cycle de répression et de terreur ciblant les journalistes est inacceptable ».
Ces entraves au droit d’informer ne sont d’ailleurs pas isolées car d’autres cas ont été recensés ces dernières semaines au Togo : le 8 avril dernier, des centaines d’exemplaires du journal Motion d’Information avaient été saisis ; le lendemain, 9 avril, des milliers d’exemplaires de la publication Le Regard avaient également été confisqués.
La FIJ condamne fermement ces actions du gouvernement togolais, l’engage à arrêter la saisie des journaux et à mettre fin immédiatement aux menaces qui pèsent sur les journalistes Kodjo Afatsao Siliadin et Augustin Amégah. Ces atteintes à la presse, qui encouragent une auto-censure des médias, remettent en cause le droit fondamental à la liberté d’expression des togolais.
La FIJ est le plus grand groupe mondial de journalistes, avec 500 000 membres dans 103 pays.