(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 30 avril 2002 : La FIJ condamne un verdict inéquitable contre deux journalistes au Sénégal La Fédération Internationale des Journalistes, la plus grande organisation mondiale de journalistes, a pris connaissance avec stupeur du jugement du Tribunal de Dakar de la semaine dernière, condamnant […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 30 avril 2002 :
La FIJ condamne un verdict inéquitable contre deux journalistes au Sénégal
La Fédération Internationale des Journalistes, la plus grande organisation mondiale de journalistes, a pris connaissance avec stupeur du jugement du Tribunal de Dakar de la semaine dernière, condamnant deux journalistes à quatre mois de prison ferme et à trois millions de francs CFA d’amende.
Les journalistes Mamadou Oumar Ndiaye et Pape Ndiaye, respectivement directeur de publication et reporter de l’hebdomadaire privé Le Témoin, ont été accusés d’avoir « diffamé » et « injurié » le directeur d’une école privée catholique dakaroise, dans un article paru en septembre 2001. Selon Mamadou Oumar Ndiaye, qui a été contacté par le Coordonnateur du Bureau Afrique de la FIJ, le journaliste Pape Ndiaye n’a fait que reprendre les propos de « syndicalistes qui traitaient le directeur de l’école privée catholique d’esclavagiste et de raciste ».
La même affaire sera jugée le 6 juin prochain car le plaignant avait porté plainte deux fois, ce qui pourrait valoir au Témoin une seconde condamnation. Les avocats du directeur de publication de l’hebdomadaire ont décidé d’interjeter appel, ce qui a eu un effet suspensif sur le verdict.
« La peine infligée n’est absolument pas en adéquation avec les faits reprochés », a souligné Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « En outre, ce second jugement et la possibilité d’une double condamnation révèle une grave anomalie de la législation sénégalaise ».
La FIJ appelle les autorités sénégalaises à tout mettre en oeuvre pour que, dans le futur, des journalistes ne soient pas jetés en prison à cause de leurs écrits ou de leurs idées.
La FIJ est le plus grand groupe mondial de journalistes, avec 500 000 membres dans 103 pays.