(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 4 janvier 2006: La FIJ proteste auprès des autorités Tunisiens contre l’interdiction d’accès à son site web suite aux critiques du SMSI La Fédération Internationale des Journalistes a vigoureusement protesté aujourd’hui auprès des autorités tunisiennes contre l’interdiction d’accès de son site web. L’accès […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 4 janvier 2006:
La FIJ proteste auprès des autorités Tunisiens contre l’interdiction d’accès à son site web suite aux critiques du SMSI
La Fédération Internationale des Journalistes a vigoureusement protesté aujourd’hui auprès des autorités tunisiennes contre l’interdiction d’accès de son site web.
L’accès au site de la fédération s’est vu refusé aux internautes tunisiens au cours des dernières semaines, suite aux critiques formulées par la FIJ quant à la restriction de l’utilisation de l’Internet et du harcèlement des activistes des droits de l’homme lors du sommet mondial sur la société de l’information qui s’est tenu en novembre.
« Une fois de plus, les autorités tunisiennes font preuve d’intolérance vis à vis de la libre expression et de l’opinion indépendante », a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « Mais elles se trompent sérieusement si elles croient que cet incident va décourager les journalistes d’exprimer leur solidarité avec leurs collègues à Tunis ».
Dans une lettre adressée au président Ben Ali, la FIJ demande la levée de tous les obstacles qui entravent l’utilisation de l’Internet et l’accès à l’information, sauf bien entendu, en ce qui concerne les standards internationaux où les limites à l’accès ne s’appliquent qu’à certains sites anti-sociaux traitant de pornographie enfantine ou d’incitation à la violence.
« Le site de la FIJ est un point d’information mis à la disposition de tous les journalistes dans le monde – y compris pour de nombreux collègues en Tunisie et des autres pays arabes qui désirent être informés sur les développements dans la région et qui veulent exprimer leur solidarité avec leurs collègues du monde entier », a ajouté White, indiquant que le site est disponible en français, en espagnol et contient également une section étendue en arabe. « Tout ceci ne devrait pas faire polémique », a-t-il dit.
« Il nous est malheureusement impossible de ne pas conclure que la seule raison de cette interdiction réside dans une action à motivation politique afin de pénaliser la fédération de défendre les droits de tous les journalistes en Tunisie et d’avoir exprimé des opinions critiques au gouvernement tunisien », a-t-il encore ajouté. Lors de son discours adressé à l’occasion du sommet mondial sur la société de l’information, White a déclaré que le harcèlement des activistes des droits de l’homme et les restrictions des sites Internet en tunisien faisaient de l’ombre à tout le processus du sommet.
Le Secrétaire Général a donc appelé le président à lever immédiatement l’interdiction d’accès au site de la FIJ et a réitéré la demande d’annuler toute restriction à l’utilisation des sites Internet en Tunisie.
« Dans le cas où nos demandes ne seraient pas satisfaites, la Tunisie se verra encore une fois servir de modèle négatif pour un monde arabe pressé de se réformer et où les populations ont un réel désir de liberté et de démocratie », a-t-il conclu.
Le comité exécutif de la FIJ, qui s’est réuni à Sydney, Australie, au début du mois de décembre, a réitéré le soutien de la fédération envers ses deux membres; l’Association des Journalistes Tunisiens et le Syndicat des Journalistes Tunisiens en vue des efforts récents fournis par les deux organisations dans leur lutte pour les droits des journalistes tunisiens qui exercent dans des conditions particulièrement difficiles. La FIJ a également appelé au re-lancement de sa campagne pour la liberté d’expression en Tunisie.