(FPJQ/IFEX) – Encore une fois, le 23 octobre 2000, les journalistes qui couvraient la manifestation contre une réunion du G-20 ont eu maille à partir avec la police de Montréal. Le G-20 réunit les ministres des finances de vingt pays qui répresentent 65% de la population mondiale. Au moment où un groupe de manifestants étaient […]
(FPJQ/IFEX) – Encore une fois, le 23 octobre 2000, les journalistes qui couvraient la manifestation contre une réunion du G-20 ont eu maille à partir avec la police de Montréal. Le G-20 réunit les ministres des finances de vingt pays qui répresentent 65% de la population mondiale. Au moment où un groupe de manifestants étaient encerclés par les forces anti-émeute, les policiers repoussaient les représentants de la presse qui assistaient à l’événement.
Sans préavis, les journalistes, les photographes et les caméramans ont été contraints de quitter les lieux, poussés par la cavalerie. On les a même refoulés au fond d’un stationnement où il n’y avait aucun manifestant sous prétexte qu’ils dérangeaient. Interpellé par un journaliste qui clamait le droit à la liberté de presse tel que prévu aux chartes des droits et libertés, l’un des policiers a eu cette réplique : « On s’en fout ». Une autre policière à cheval a fait savoir qu’elle en avait assez de ces journalistes, qu’elle était fâchée et « qu’on allait voir ce qu’elle pouvait faire quand elle décidait de réagir ».
Un photographe de presse, dûment accrédité, a été arrêté même s’il portait sa carte de presse de la FPJQ et son accréditation pour le G-20. Au moment où le fourgon cellulaire est arrivé, un supérieur des policiers a ordonné qu’on le laisse aller tout en spécifiant que s’il s’avisait de revenir, il aurait droit au même traitement que les manifestants.
La FPJQ ne peut que s’inquiéter de l’arrogance des policiers à l’égard des journalistes qui ne veulent pas se contenter de la version du porte-parole de la police mais qui veulent constater d’eux-mêmes comment se déroulent les événements.
A quelques semaines du congrès annuel de la FPJQ, où l’un des ateliers portera sur les relations entre la presse et la police, ce nouvel incident n’augure rien de bon pour la liberté de presse.