(JED/IFEX) – Anselme Masua, 42 ans, journaliste de Radio Okapi, un projet conjoint de la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo) et de la Fondation suisse Hirondelle, a été battu, lundi 24 avril 2006 au matin à Kisangani (capitale de la province Orientale dans le Nord-est de la RD Congo), par des militaires de […]
(JED/IFEX) – Anselme Masua, 42 ans, journaliste de Radio Okapi, un projet conjoint de la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo) et de la Fondation suisse Hirondelle, a été battu, lundi 24 avril 2006 au matin à Kisangani (capitale de la province Orientale dans le Nord-est de la RD Congo), par des militaires de la Garde Républicaine.
Selon des informations obtenues par Journaliste en danger (JED), Masua s’était présenté à un camp où il s’est clairement identifié en vue de vérifier ses informations sur le brassage des troupes de la Garde Républicaine qui doivent être réformées avant d’intégrer la nouvelle armée nationale congolaise. A son arrivée dans le camp, un capitaine répondant au prénom de « Jules » qui commande ce détachement de la Garde Républicaine s’est mis à l’insulter avant d’ordonner son passage à tabac par ses hommes.
JED est indignée de la multiplication de ces pratiques à l’endroit des journalistes en RD Congo. Le plus choquant est qu’aucune enquête sérieuse n’est diligentée pour retrouver les coupables et les sanctionner. Les auteurs de telles bavures bénéficient d’une impunité totale. A cet acte s’ajoute à une longue liste d’attaques contre les médias. En effet, ces dernières semaines, JED a recensé trois sabotages d’antennes relais de chaînes de radios et télévisions appartenant notamment à des hommes politiques, à Butembo au Nord-Kivu, à Lodja dans le Kasaï oriental et à Kisanga (près de Lubumbashi) au Katanga. Dans cette dernière bourgade, un technicien de maintenance, Kayilu Mutombo, a été retrouvé poignardé, le 29 mars 2006 sur un site relais, le jour où ont été sabotées des antennes d’une chaîne de télévision privée. JED considère qu’à ce rythme, avec le démarrage de la campagne électorale, on risque d’assister à des plastiquages de médias. JED invite le gouvernement à réagir en prenant des mesures claires afin d’assurer la sécurité des journalistes ainsi que les installations des médias sans distinction.