(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la décision du gouvernement jordanien d’appliquer la loi sur la presse aux publications en ligne. « Nous demandons au gouvernement de revenir sur cette décision qui risque de nuire à la liberté d’expression que garantit Internet dans un pays comme la Jordanie, où la presse est étroitement contrôlée », a déclaré […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce la décision du gouvernement jordanien d’appliquer la loi sur la presse aux publications en ligne.
« Nous demandons au gouvernement de revenir sur cette décision qui risque de nuire à la liberté d’expression que garantit Internet dans un pays comme la Jordanie, où la presse est étroitement contrôlée », a déclaré l’organisation.
Mohammad Quteishat, responsable du Press and Publications Department (PPD), a déclaré, le 25 septembre 2007, que les publications Internet seraient dorénavant contrôlées de la même façon que les publications de la presse.
Selon le « Jordan Times », Mohammad Quteishat a cité l’article 2 de la loi sur la presse, affirmant que la définition légale d’une publication « indique clairement que les médias Internet relèvent de la juridiction du PPD. En termes de responsabilité légale, ce qui s’applique à la presse écrite s’applique aux médias en ligne ». Il a indiqué que le PPD n’allait « pas censurer le contenu des sites Internet, mais que si le bureau constate une violation de la loi, alors les mesures nécessaires seront prises ».
La loi sur la presse jordanienne prévoit de lourdes amendes pouvant aller jusqu’à 30 000 euros. Certaines lois du code pénal, ainsi que la loi sur les tribunaux de sécurité de l’État, prévoient des peines de prison en cas de « diffamation », d' »insulte aux croyances religieuses » et de « promotion de matériel attisant le sectarisme ou le racisme ».