(MFWA/IFEX) – La MFWA demande au gouvernement de la Guinée de rétablir immédiatement Ibrahima Sory Dieng et Alhassane Souare du journal d’Etat « Horoya » dans leurs fonctions. Le 4 octobre 2006, le Ministre de l’information, Aboubacar Sylla, a suspendu les deux journalistes au motif qu’ils ont publié le discours du Président Lassana Conte sans l’illustrer avec […]
(MFWA/IFEX) – La MFWA demande au gouvernement de la Guinée de rétablir immédiatement Ibrahima Sory Dieng et Alhassane Souare du journal d’Etat « Horoya » dans leurs fonctions.
Le 4 octobre 2006, le Ministre de l’information, Aboubacar Sylla, a suspendu les deux journalistes au motif qu’ils ont publié le discours du Président Lassana Conte sans l’illustrer avec sa photo.
Le ministre ordonnât l’arrêt du tirage de l’édition du 30 septembre 2006 du journal « Horoya » qui était déjà sous presse afin que Souare puisse intégrer le discours prononcé tardivement par le Président Conte à l’occasion de la commémoration du 48eme anniversaire de l’indépendance du pays.
Selon le correspondant du MFWA, Alhassane Souare a été relégué du poste de rédacteur en chef a un simple reporter. Le correspondant a aussi indiqué que même si aucune décision n’a encore été prise concernant Ibrahima Sory Dieng, il existe une forte probabilité selon une source ministérielle a ce qu’il soit remplacé.
Le journal « Horoya » qui existe depuis 1961 connaît des contraintes financières et logistiques énormes. Dans ladite édition, le rédacteur en chef était obligé d’utiliser son propre argent pour faire scanner le discours de Conte. Le journal « Horoya » aussi bien que les autres medias d’état en Guinée, sont exclusivement focalisés sur les activités des officiels et l’apologie du chef de l’état, sa famille et les membres du gouvernement.
La MFWA condamne cette décision autoritaire qui viole l’esprit et la lettre de la constitution de 1990 de la Guinée, qui garantit la liberté et l’indépendance éditoriales des medias d’état.
La MFWA pense que la suspension des journalistes est arbitraire et que cet acte entache l’exercice du droit de la liberté de presse et d’expression qui est un droit fondamental garantit par la
constitution de la Guinée.