(JED/IFEX) – Une marche pacifique réunissant près d’une centaine de photographes a été dispersée, jeudi 16 août 2007, à Kinshasa, capitale de la RD Congo, par plusieurs éléments de la police d’intervention rapide (PIR) déployés devant les manifestants qui se rendaient au ministère de l’intérieur pour y déposer un mémorandum. Cette marche a été organisée […]
(JED/IFEX) – Une marche pacifique réunissant près d’une centaine de photographes a été dispersée, jeudi 16 août 2007, à Kinshasa, capitale de la RD Congo, par plusieurs éléments de la police d’intervention rapide (PIR) déployés devant les manifestants qui se rendaient au ministère de l’intérieur pour y déposer un mémorandum.
Cette marche a été organisée par l’Union nationale des photographes du Congo (Unaphoco) qui attendait de protester contre l’assassinat, le 9 août 2007, à Goma (chef-lieu de la province du Nord Kivu, à l’est de la RD Congo) de Patrick Kikuku Wilungula, reporter-photographe à l’A.C.P. (Agence congolaise de presse) et au journal « Hebdo de L’Est », paraissant à Kinshasa.
Alors qu’ils avaient déjà effectué une bonne partie du trajet, les photographes ont été arrêtés par les policiers, qui leur ont intimés l’ordre de se disperser au motif que la manifestation n’était pas connue de l’autorité urbaine, selon des témoignages recueillis par JED. Afin d’éviter tout accrochage avec les forces de police, les photographes, qui ont déclare à JED avoir pourtant préalablement écrit au gouverneur de la ville de Kinshasa, se sont dispersés sans résistance.
JED est abasourdie par cette attitude de la police et rappelle que la liberté de manifestation, telle que garantie par la constitution de la République démocratique du Congo, n’est subordonnée qu’à l’obligation d’informer par écrit l’autorité administrative compétente, ce qui a été fait dans le cas d’espèce.