(RSF/IFEX) – La police de l’État du Tamil Nadu (sud-est de l’Inde) tente par tous les moyens d’arrêter R. R. Gopal, directeur du bihebdomadaire en tamoul « Nakkheeran », pour ses contacts avec le célèbre bandit Veerappan. RSF demande à la police et aux autorités du Tamil Nadu de cesser le harcèlement à l’encontre de la rédaction […]
(RSF/IFEX) – La police de l’État du Tamil Nadu (sud-est de l’Inde) tente par tous les moyens d’arrêter R. R. Gopal, directeur du bihebdomadaire en tamoul « Nakkheeran », pour ses contacts avec le célèbre bandit Veerappan.
RSF demande à la police et aux autorités du Tamil Nadu de cesser le harcèlement à l’encontre de la rédaction de « Nakkheeran ». L’organisation estime que le directeur et les journalistes sont pris pour cibles pour leur travail journalistique sur le gang de Veerappan. « La police est incapable d’arrêter Veerappan donc elle s’en prend à des journalistes qui l’ont rencontré. C’est un procédé dangereux et condamnable », a écrit Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, dans une lettre adressée à Selvi J. Jayalalithaa, chef du gouvernement du Tamil Nadu.
Le 22 février 2003, des policiers du département criminel (CID) du Tamil Nadu ont interrogé pendant près de trois heures Chinna Kuththoosi, célèbre éditorialiste en langue tamoule, pour tenter de connaître l’endroit où se cache Gopal. Celui-ci tente d’échapper à la police qui dispose d’un mandat d’arrêt à son encontre. On ne connaît pas les charges qui pèsent contre le journaliste, mais le gouvernement lui reproche ses contacts avec Veerappan.
En 2000, Gopal avait accepté, à la demande des autorités, de se rendre auprès du bandit Veerappan pour négocier la libération de l’acteur Rajkumar. La police, qui se révèle incapable d’arrêter Veerappan et son gang, a depuis interpellé au moins trois journalistes de « Nakkheeran ». Ainsi, le journaliste Sivasubramanian est emprisonné depuis novembre 2001, dans l’État voisin du Karnataka, pour complicité avec la bande de Veerappan.
Par ailleurs, selon une organisation locale de défense des droits de l’homme, le gouvernement de Jayalalithaa a déposé vingt-trois plaintes pour « diffamation » contre des publications indiennes, notamment les quotidiens « The Hindu » et « Dhinakaran ».