La police a voulu empêcher la publication d'une pétition réclamant une enquête dans la disparition d'une grande somme d'argent payée au gouvernement contre un permis d'exploitation.
(MFWA/IFEX) – La nuit du 5 juin 2010, les policiers en tenue civile se sont introduits de force dans la maison d’édition du journal, « Le Populaire », un quotidien indépendant basé à Dakar, et ont fait arrêter le travail sur la prochaine édition du journal.
Les équipements d’imprimerie de l’organe tel que les plaques et papier de journal ont été confisqués par les policiers.
D’après le correspondant de la Media Foundation for West Africa (MFWA), la police avait agi pour empêcher le journal de publier une pétition de Bara Tall, un entrepreneur et actionnaire majoritaire du Groupe Comm 7, éditeurs du journal « Le Populaire ».
Dans sa pétition Tall avait réclamé une enquête dans la disparition de la somme de 20 milliards de Francs CFA (à peu près 445 millions de dollars américains), qu’un groupe privé de télécommunications, SUDATEL, avaient payé récemment au gouvernement à la suite de l’octroi d’un permis d’exploitation.
Selon le correspondant, lorsque les agents de police ont pris d’assaut les locaux, les bureaux étaient fermés à clé, donc ils sont allés chercher le gardien de la maison d’édition, Pape Diouf, et l’ont emmené au ministère de l’intérieur où ils l’ont interrogé avant de le faire ouvrir le bureau du journal. Après l’avoir fait écrire une déposition, ils l’ont libéré.
Entre temps, Tall a déploré cette action par la police en disant qu’il n’est pas pour le moins perturbé et a promis de faire circuler la pétition sur Internet. La publication du journal a été reprise depuis lors.