(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au secrétaire chargé de la propagande au sein du Parti du travail, Kim Ki-Nam, RSF s’est inquiétée des menaces proférées à la radio officielle nord-coréenne à l’encontre du quotidien sud-coréen « Chosun Ilbo ». RSF a demandé au responsable nord-coréen de tout mettre en oeuvre afin que cette « politique d’intimidation à […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au secrétaire chargé de la propagande au sein du Parti du travail, Kim Ki-Nam, RSF s’est inquiétée des menaces proférées à la radio officielle nord-coréenne à l’encontre du quotidien sud-coréen « Chosun Ilbo ». RSF a demandé au responsable nord-coréen de tout mettre en oeuvre afin que cette « politique d’intimidation à l’encontre du ‘Chosun Ilbo’ cesse » et que « des sanctions soient prises à l’encontre des auteurs de ces menaces ». Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation de défense de la liberté de la presse, a estimé que « cette tentative d’intimidation ne va pas dans le sens d’une amélioration de la situation au moment où les deux pays entament des négociations en vue d’une éventuelle réunification ».
Selon les informations recueillies par RSF, la station officielle nord-coréenne Radio Pyongyang a diffusé, le 8 juillet 2000, un texte intitulé « Ce journal de supercheries qui va à l’encontre du processus d’unification doit être maté ». La radio reprochait au quotidien « Chosun Ilbo » d’être « anti-communiste », « contre la réunification » et « anti-national ». Les journalistes sont traités de « maniaques de la confrontation », de « menteurs » et de « traîtres ». Enfin, les autorités, par la voix de cette radio de propagande, menaçaient de « détruire » le journal de Séoul s’il ne présente pas des excuses. Le régime de Pyongyang reproche au « Chosun Ilbo » ses prises de position critiques. Déjà, en juin 1997, la Corée du Nord avait menacé d’organiser un attentat contre le journal après la publication d’un article intitulé « Kim Jung-Il doit quitter le pouvoir » (consulter l’alerte de l’IFEX du 30 juin 1997).