Agnès Uwimana Nkusi a été libérée le 18 juin après avoir passé quatre ans derrière les barreaux. Détenue depuis le 8 juillet 2010, son engagement sans faille en faveur de la liberté de l’information lui a valu plusieurs condamnations.
La journaliste rwandaise Agnès Uwimana Nkusi a été libérée le 18 juin après avoir passé quatre ans derrière les barreaux. Détenue depuis le 8 juillet 2010, son engagement sans faille en faveur de la liberté de l’information lui a valu plusieurs condamnations et … une nomination parmi les 100 héros de la liberté de l’information établis par RSF le 3 mai 2014.
Après quatre années d’emprisonnement, elle est enfin libre. Détenue depuis le mois de juillet 2010 elle avait initialement écopé de 17 ans de prison ferme pour « incitation à la désobéissance civile », « divisionnisme » et « négation du génocide » suite à la publication d’articles critiques à l’égard de Paul Kagame. Le 5 avril 2012 la Cour suprême du Rwanda avait réduit sa peine à quatre ans en la reconnaissant coupable de deux chefs d’accusation : « atteinte à la sûreté de l’Etat » et « diffamation » contre la personne de Paul Kagamé. Le 18 juin 2014, au terme de sa peine, elle a finalement été libérée, un an après sa collègue journaliste et co-détenue, Saidat Mukakibibi.
« Nous sommes heureux de savoir Agnès en liberté » a déclaré Virginie Dangles, adjointe à la direction de la Recherche de Reporters sans frontières. « Toutefois nous souhaitons rappeler que sa détention, aussi injuste qu’arbitraire, n’aurait jamais dû avoir lieu. »
Depuis quatre ans, Reporters sans frontières n’a cessé de demander l’annulation du jugement et la remise en liberté de la journaliste. Après la lutte pour sa libération, c’est celle pour sa réhabilitation qui va pouvoir commencer.
Le Rwanda occupe la 162è place sur 180 dans le Classement mondial de l’information 2014 établi par Reporters sans frontières.