(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières exprime sa tristesse après la mort de la soeur d’un journaliste, tuée le 5 novembre 2008, à son domicile, vraisemblablement par des balles tirées par des soldats, à Mingora, dans la région du Swat (Nord-ouest). « Trois coups de feu ont été tirés par les soldats, transperçant la porte en métal […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières exprime sa tristesse après la mort de la soeur d’un journaliste, tuée le 5 novembre 2008, à son domicile, vraisemblablement par des balles tirées par des soldats, à Mingora, dans la région du Swat (Nord-ouest).
« Trois coups de feu ont été tirés par les soldats, transperçant la porte en métal de ma maison. Les balles ont tué ma soeur sur-le-champ », a déclaré à Reporters sans frontières Shireen Zada, journaliste pour la chaîne Express News TV. L’armée a regretté cet accident et a exprimé ses « vifs regrets ». Agée de 40 ans, la victime laisse trois enfants derrière elle.
Le journaliste a expliqué que sa maison est située près de l’aéroport où se trouve une base des forces de sécurité. « Il n’y avait pas de couvre-feu dans cette zone quand ma soeur a été atteinte par cette balle et il n’y avait pas non plus d’échanges de tirs entre les militants et l’armée », a-t-il déclaré au correspondant de Reporters sans frontières.
« Je ne comprends pas pourquoi ma maison a été attaquée délibérément. Peut-être s’agit-il d’un avertissement m’étant adressé par l’armée pour m’empêcher de couvrir les opérations des militaires, en particulier celles dirigées contre les militants », a-t-il ajouté, bouleversé par la disparition de sa soeur.
Une personne désirant rester anonyme, résidant près de l’aéroport, a affirmé que « les militaires tirent souvent des coups de feu en l’air quand ils se déplacent afin de garder à distance les militants. Ils tuent ainsi de nombreux innocents ».
Il s’agit du second accident impliquant les forces de sécurité à Mingora. Le journaliste Qari Muhammad Shoaib a été tué le 8 novembre, lorsque les soldats ont ouvert le feu sur sa voiture, car ils le suspectaient de vouloir commettre un attentat suicide.
Pour des informations complémentaires sur le cas Shoaib, cliquer ici (anglais seulement): http://ifex.org/en/content/view/full/98364