Le directeur général du Département des enquêtes spéciales a déclaré à L'AFP que l'armée était responsable de la mort du caméraman japonais, Hiroyuki Muramoto.
(RSF/IFEX) – Le 21 septembre 2011 – Le 17 septembre 2011, dans un revirement surprenant, le directeur général du Département des enquêtes spéciales (DSI), Tharit Pengdit, a déclaré à L’AFP que l’armée était responsable de la mort du caméraman japonais, Hiroyuki Muramoto.
La veille, le vice Premier ministre thaïlandais, Chalerm Yubamrung, avait déchargé le DSI de l’enquête sur les meurtres de treize personnes survenus lors des manifestations des « chemises rouges » en avril et mai 2010, dont celle du journaliste, Hiroyuki Muramoto. Alléguant le manque efficacité de la DSI, l’enquête a été placée sous la responsabilité de la police de Bangkok.
Le 24 mars 2011, les résultats de l’enquête du DSI avaient conclu que l’armée ne pouvait être impliquée puisque la balle mortelle provenait d’un modèle d’arme que l’armée n’avait pas utilisé le jour des affrontements avec les « chemises rouges ».
En printemps 2010, deux journalistes ont été tués et cinq blessés alors qu’ils couvraient les manifestations des « chemises rouges » à Bangkok.
Hiroyuki Muramoto, caméraman japonais travaillant pour Reuters, et Fabio Polenghi, photographe de presse italien travaillant en freelance, ont été tués respectivement le 10 avril et le 19 mai 2010.