(JED/IFEX) – Dans une lettre datée du 26 mai 2003 et adressée à JED, Mulegwa Zihindula, porte-parole du chef de l’État de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, rapporte que la caméra et autre matériel de la chaîne privée de télévision Télé Kin Malebo (TKM) ont été restitutués le 21 mai. L’information a […]
(JED/IFEX) – Dans une lettre datée du 26 mai 2003 et adressée à JED, Mulegwa Zihindula, porte-parole du chef de l’État de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, rapporte que la caméra et autre matériel de la chaîne privée de télévision Télé Kin Malebo (TKM) ont été restitutués le 21 mai. L’information a été confirmée par la chaîne de télévision dont le matériel avait été confisqué.
Dans la même lettre, le porte-parole du chef de l’État congolais dit « regreter ce qui est arrivé au cameraman Kadima Baruani et aux autres membres de la presse qui ont couvert les manifestations du 17 mai » marquant le sixième anniversaire de la prise de pouvoir par feu Laurent-Désiré Kabila. Le cabinet du chef de l’État ajoute que « des investigations sont en cours sur ce que vous (JED) qualifiez de graves violations de la liberté de la presse et du droit du public à l’information lors des manifestations du 17 mai. Quiconque sera coupable de ce fait subira toute la rigueur de la loi ».
Le porte-parole du chef de l’État repondait ainsi à la lettre de JED datée du 19 mai protestant contre « les humiliations et menaces contre des journalistes lors du défilé du 17 mai ». Ces journalistes étaient pourtant officiellement accrédités par la présidence de la République de la RDC pour couvrir les manifestations de commémoration de l’an VI du régime Kabila.
En effet, Baruani, journaliste-cameraman de TKM , n’avait pas pu filmer le défilé organisé à Kinshasa sur le boulevard Triomphal. Sa caméra ainsi que sa carte de presse lui avaient été confisquées par des militaires se réclamant des services de renseignements, au motif d’avoir filmé de trop près le chef de l’État qui présidait la cérémonie.
Le même jour, un groupe de journalistes de la presse privée avaient été bousculés, brutalisés et empêchés de faire leur travail, sous prétexte qu’ils n’avaient pas de macarons appropriés pour couvrir la manifestation.
Dans sa lettre de protestation, JED avait demandé au porte-parole du chef de l’État, de qui relèvent les journalistes accrédités à la présidence de la République, d’user de son pouvoir pour identifier les responsables de ces incidents, de les faire sanctionner, de prendre dorénavant toutes les dispositions pour sécuriser les journalistes et leur permettre de travailler en toute quiétude et surtout de restituer, sans délai et sans conditions, le matériel confisqué de TKM.