(RSF/IFEX) – Le 27 septembre 2001, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui examinait un texte sur le respect des obligations de l’Ukraine, a voté en faveur de l’amendement suivant : « L’Assemblée parlementaire recommande au Conseil des ministres du Conseil de l’Europe d’appeler les autorités ukrainiennes à lancer une nouvelle enquête sur la disparition et […]
(RSF/IFEX) – Le 27 septembre 2001, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui examinait un texte sur le respect des obligations de l’Ukraine, a voté en faveur de l’amendement suivant : « L’Assemblée parlementaire recommande au Conseil des ministres du Conseil de l’Europe d’appeler les autorités ukrainiennes à lancer une nouvelle enquête sur la disparition et la mort de Géorgiy Gongadze, et à créer à cette fin une commission d’enquête indépendante, composée notamment d’enquêteurs internationaux ; et de demander aux gouvernements des Etats-membres du Conseil de l’Europe de proposer l’aide de leurs enquêteurs. »
RSF qui, avec Alexandra Gongadze, la mère du journaliste, et Myroslava Gongadze, sa veuve, défend depuis des mois – notamment auprès des institutions du Conseil de l’Europe – l’urgence de la création d’une telle commission indépendante, se félicite de ce vote. RSF appelle désormais les gouvernements des Etats-membres du Conseil de l’Europe à proposer l’aide de leurs enquêteurs.
RAPPEL DES FAITS :
Le 16 septembre 2000, le journaliste Gongadze, très critique envers le pouvoir, disparaissait. Son corps décapité était découvert quelques semaines plus tard dans les environs de Kiev. Les révélations sur une probable implication de hauts responsables de l’Etat dans la disparition du journaliste ébranlent toujours le pouvoir du président Léonid Koutchma. Néanmoins, l’appareil d’Etat ukrainien, justice et police, a fait puissamment obstacle à la recherche de la vérité. Le parquet général et le ministère de l’Intérieur, dont Gongadze lui-même avait dénoncé les menaces dans les semaines précédant sa disparition, se sont opposés à toute enquête sérieuse sur les conditions de la disparition et du meurtre du journaliste. La commission d’enquête créée par le parlement ukrainien s’était vu refuser tout moyen pour mener à bien ses investigations.