(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au secrétaire général du Conseil national de la presse, Al Obaid Ahmed Mourawah, RSF a protesté contre la décision du Conseil d’interdire aux médias de couvrir l’agression du journaliste Mohamed Taha Mohamed Ahmed. L’organisation a demandé au secrétaire général d’user de son influence « afin que le Conseil revienne sur […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au secrétaire général du Conseil national de la presse, Al Obaid Ahmed Mourawah, RSF a protesté contre la décision du Conseil d’interdire aux médias de couvrir l’agression du journaliste Mohamed Taha Mohamed Ahmed. L’organisation a demandé au secrétaire général d’user de son influence « afin que le Conseil revienne sur sa décision ». « Cette mesure est clairement une forme de censure », a ajouté Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation.
Le 26 septembre 2000, selon les informations obtenues par RSF, le Conseil national de la presse, qui est sous la responsabilité directe du chef de l’État, a décrété une censure totale sur la tentative présumée d’assassinat du journaliste Mohamed Taha Mohamed Ahmed. Le 21 septembre, le rédacteur en chef du quotidien « Al Wifaq » avait été renversé par une voiture qui, selon des témoins, avait pris la fuite. Cet incident était survenu alors que le journaliste sortait des bureaux du Conseil, où il avait dû s’expliquer sur un article jugé diffamatoire. Le journaliste y critiquait Hassan El Tourabi, président du parti du Congrès National du Peuple, une scission du parti au pouvoir. Le Conseil avait alors ordonné la fermeture du journal pour cinq jours.