(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est choquée par la mort de Shankar Panthi, correspondant du journal local pro-maoïste « Naya Satta Daily » à Sunawal (district de Nawalparasi, Ouest). Le corps du journaliste, couvert de plaies, a été retrouvé le 14 septembre 2007 par des policiers, en face d’une station essence au bord d’une route. « Le comportement […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est choquée par la mort de Shankar Panthi, correspondant du journal local pro-maoïste « Naya Satta Daily » à Sunawal (district de Nawalparasi, Ouest). Le corps du journaliste, couvert de plaies, a été retrouvé le 14 septembre 2007 par des policiers, en face d’une station essence au bord d’une route.
« Le comportement de la police dans cette affaire est sujet à controverse. Alors que des indices menaient à la piste criminelle, les policiers ont conclu hâtivement à l’accident de la circulation. Face à la colère de la population et des maoïstes, une enquête a été diligentée mais seulement deux jours après la découverte du corps. Nous demandons qu’une enquête sérieuse et impartiale soit menée », a déclaré Reporters sans frontières.
Le journaliste, âgé de 34 ans, aurait été tué alors qu’il revenait d’un reportage sur la destruction d’un bureau de la Ligue de la jeunesse communiste (YCL), une organisation affiliée au parti maoïste. La police a, tout d’abord, privilégié la thèse accidentelle, déclarant que sa bicyclette avait été renversée par une voiture. Les policiers ont ensuite affirmé que le journaliste était mort sur la route de l’hôpital. Et pour justifier la thèse de l’accident, ils ont arrêté un conducteur de bus.
La mort suspecte du journaliste, connu pour ses sympathies envers les maoïstes, a provoqué l’indignation. L’Association des journalistes révolutionnaires n’écarte pas la thèse d’un assassinat. Des cadres de la YCL ont demandé que l’autopsie soit réalisée par une équipe de trois médecins, pour en garantir l’impartialité. Le 15 septembre, des habitants de Sunawal ont bloqué une route et fermé le marché pour faire pression sur les autorités locales.