(RSF/IFEX) – Christophe Koffi, correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) et de RSF à Ouagadougou, a été interpellé dans la soirée du 7 août 2002 par quatre hommes en civil. Lors de cette interpellation, des documents et ordinateurs ont été saisis. Le journaliste a été conduit à la brigade de gendarmerie de Ouagadougou, où il est […]
(RSF/IFEX) – Christophe Koffi, correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) et de RSF à Ouagadougou, a été interpellé dans la soirée du 7 août 2002 par quatre hommes en civil. Lors de cette interpellation, des documents et ordinateurs ont été saisis. Le journaliste a été conduit à la brigade de gendarmerie de Ouagadougou, où il est toujours détenu. « À notre connaissance, rien ne justifie la détention de ce journaliste. Reporters sans frontières s’étonne qu’aucun motif d’inculpation n’ait été fourni par les gendarmes et s’inquiète vivement d’une telle procédure », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, dans un courrier adressé au procureur général, Abdoulaye Barry. L’organisation a demandé la libération immédiate du journaliste et la restitution des documents et ordinateurs saisis par les gendarmes.
Selon les informations recueillies par RSF, Koffi a été interpellé, dans la soirée du 7 août, sur son lieu de travail par quatre hommes en civil. Ces derniers ont perquisitionné son bureau, puis son domicile. À cette occasion, ils ont saisi de nombreux documents et ordinateurs. Sans lui signifier de chef d’inculpation, les gendarmes lui ont dit vouloir l’interroger dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Balla Kéïta, survenu le 1er août.
Kéïta, ancien ministre ivoirien passé dans l’opposition, vivait au Burkina Faso depuis mars 2001, après avoir obtenu un statut de réfugié politique. Koffi a été conduit à la brigade de gendarmerie de Ouagadougou, où il est toujours détenu. Il devrait être entendu dans la journée.