Dans une lettre adressée au président de la République, Denis Sassou Nguesso, RSF a protesté contre les menaces publiques professées par un ministre à l’encontre d’Alain Shungu Ngongo, correspondant de RFI et de RSF au Congo. RSF a prié le chef de l’Etat de faire en sorte que le journaliste, comme l’ensemble des professionnels de […]
Dans une lettre adressée au président de la République, Denis Sassou Nguesso, RSF a protesté contre les menaces publiques professées par un ministre à l’encontre d’Alain Shungu Ngongo, correspondant de RFI et de RSF au Congo. RSF a prié le chef de l’Etat de faire en sorte que le journaliste, comme l’ensemble des professionnels de la presse, puisse travailler en toute liberté et en toute sécurité à Brazzaville. L’organisation a rappelé que le Congo a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l’article 19 garantit « la liberté de rechercher, de recevoir, et de répandre des informations et des idées de toute espèce ».
Selon les informations recueillies par RSF, le 24 janvier 2000, Ngongo a été publiquement menacé par le ministre des Finances, Marthias Dzon, à l’issue d’une conférence de presse tenue par ce dernier à l’hôtel Méridien de Brazzaville. Le ministre aurait déclaré être son « ennemi », affirmant qu’il avait chargé la police de le « filer ». Le journaliste aurait ensuite été menacé par plusieurs proches du ministre. Ngongo enquête depuis le début du mois de janvier sur d’éventuels détournements de fonds publics au sein de la Direction générale des impôts. D’après ses conclusions, plus de deux milliards de francs CFA auraient ainsi été détournés.