(JED/IFEX) – Pierre Sosthène Kambidi, correspondant permanent du quotidien « Le Phare » à Tshikapa (province du Kasaï occidental, centre de la République démocratique du Congo), a recouvré la liberté le jeudi 28 septembre 2000. Dans un message qu’il a fait parvenir à JED, Kambidi explique qu’il a été libéré sur ordre de l’administrateur du territoire de […]
(JED/IFEX) – Pierre Sosthène Kambidi, correspondant permanent du quotidien « Le Phare » à Tshikapa (province du Kasaï occidental, centre de la République démocratique du Congo), a recouvré la liberté le jeudi 28 septembre 2000.
Dans un message qu’il a fait parvenir à JED, Kambidi explique qu’il a été libéré sur ordre de l’administrateur du territoire de Tshikapa qui, comme l’ensemble des autorités locales, « était troublé par la diffusion de la nouvelle de mon arrestation par les stations internationales de radiodiffusion ».
Kambidi explique qu’avant sa libération, intervenue tard dans la soirée, le chef du poste local de l’Agence nationale de renseignements (ANR, services de renseignements généraux), Jean-Jacques Mbayo, a fait irruption dans sa cellule et a ordonné aux quatre policiers qui l’accompagnaient de le frapper. Le journaliste s’en est tiré avec des plaies au front, un mal à la clavicule et la jambe gauche gonflée. Après quelques jours de soins médicaux, Kambidi affirme qu’il se porte mieux.
Il craint une seconde arrestation car, dit-il, « ceux qui ont ordonné mon arrestation digèrent mal les alertes des organisations internationales des droits de l’homme ainsi que les échos que s’en font les médias ». Le correspondant permanent du « Phare » ajoute qu’il a perdu tous ses documents de service, la somme de 200 $US ainsi que d’autres dossiers personnels.
Kambidi a été interpellé et mis en détention le 20 août à la prison centrale de Tshikapa. Il croit avoir été arrêté en raison d’un article qu’il a publié dans « Le Phare » et qui mettait en cause une autorité locale dans une affaire de diamant.