(RSF/IFEX) – Mukhamed Berdiev, correspondant à Moscou pour le service turkmène de la radio américaine Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), a été passé à tabac, le 30 avril 2004, par trois inconnus à son domicile. Le journaliste a été retrouvé trois jours plus tard, blessé à la tête, aux yeux et aux côtes. « Comme le […]
(RSF/IFEX) – Mukhamed Berdiev, correspondant à Moscou pour le service turkmène de la radio américaine Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), a été passé à tabac, le 30 avril 2004, par trois inconnus à son domicile. Le journaliste a été retrouvé trois jours plus tard, blessé à la tête, aux yeux et aux côtes.
« Comme le montrent plusieurs affaires récentes, le simple fait de travailler pour le service turkmène de RFE/RL est un motif de harcèlement de la part des autorités turkmènes. Nous craignons que les services de sécurité turkmènes ne soient à l’origine de l’agression de Mukhamed Berdiev et vous demandons d’ouvrir une enquête afin de retrouver les coupables et de les sanctionner de façon exemplaire », a déclaré RSF, dans un courrier adressé au procureur général de Russie, Vladimir Oustinov.
Dans la soirée du 30 avril, trois hommes se sont présentés au domicile moscovite de Berdiev. Les agresseurs ont frappé le journaliste jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Ils ont également détruit son ordinateur et endommagé les systèmes électrique et téléphonique de son appartement. Sérieusement blessé, le journaliste est resté trois jours chez lui sans pouvoir appeler à l’aide.
Berdiev avait été contacté le jour même par un inconnu turkmène qui voulait lui remettre des documents. La veille, le domicile du fils du journaliste, Chanazar Berdiev, également correspondant pour RFE/RL, avait été fouillé. Dans les jours précédant l’agression, Mukhamed Berdiev préparait un reportage sur des Turkmènes ayant récemment fui le pays.
En juillet 2003, le journaliste avait déjà été victime d’une agression.
RSF rappelle que Rakhim Esenov et Ashyrguly Bayryev, écrivains et journalistes pour RFE/RL, avaient été arrêtés par des agents du ministère de la Sécurité nationale à Achkhabad, respectivement le 26 février et le 1er mars 2004 (consulter des alertes de l’IFEX des 25, 8 et 3 mars 2004). Les autorités les avaient avertis qu’ils devaient cesser de collaborer avec la radio, avant de les libérer.