(CALP/IFEX) – Le Centre algérien pour la défense et la promotion de la liberté de la presse (CALP) informe que Bachir Larabi, le correspondant du quotidien arabophone d’Alger « El Khabar », exerçant à El Bayadh, une région des hauts plateaux de l’ouest algérien, est en prison dans la ville de Aïn Sefra depuis le samedi 21 […]
(CALP/IFEX) – Le Centre algérien pour la défense et la promotion de la liberté de la presse (CALP) informe que Bachir Larabi, le correspondant du quotidien arabophone d’Alger « El Khabar », exerçant à El Bayadh, une région des hauts plateaux de l’ouest algérien, est en prison dans la ville de Aïn Sefra depuis le samedi 21 janvier 2006.
« El Khabar » indique dans un communiqué rendu public le 23 janvier que le journaliste a été arrêté à son domicile par la police en application d’une décision (un mandat de dépôt) d’un juge du tribunal de la ville de Naama. A préciser également que le journaliste a été condamné par contumace à un mois de prison ferme le 29 septembre 2005.
Il a été emprisonné à la maison de rééducation de Aïn Sefra suite à l’arrêt (d’un mois de prison ferme) rendu samedi 21 janvier par la cour de Saïda, le chef-lieu d’une circonscription territoriale de l’Ouest algérien, où ce journaliste exerçait il ya deux ans.
Aux dernières nouvelles, le journaliste a entamé une grève de la faim pour protester contre son incarcération.
M. Larabi était poursuivi en diffamation à cause d’un article de presse publié par le quotidien arabophone « El Khabar » le 9 décembre 2003. Cet écrit incriminait les autorités régionales et une association locale dénommée El Farah qui avait pour charge la construction d’un hospice de vieillards mais qui n’avait pas réalisé la mission pour laquelle elle avait obtenu un terrain à bâtir.
Il y a lieu en outre de signaler que le responsable ayant fourni les documents qui ont servi à la rédaction de l’article en question a été lui aussi condamné à un mois de prison ferme.
Selon la direction du journal « El Khabar », M. Bachir Larabi a fait l’objet d’un mandat d’amener suite à une première condamnation prononcée à son encontre en son absence le 29 septembre dernier par le tribunal de Naama, une autre ville de cette même région.
Le CALP ajoute qu’un autre journaliste, M. Nedjar, le directeur d’un bimensuel régional (« El Waha »), a été condamné à trois mois de prison ferme par la cour de Ghardaïa (600 km au sud d’Alger) à l’issue d’un procès en diffamation qui l’opposait au directeur générale de la protection civile algérienne, le colonel Lahdiri. Le journal de M. Nedjar a fait état à trois reprises (janvier et mars 2004 et juin 2005) d’un « trafic d’influence » qu’aurait exercé dans la région de Ghardaïa le fils du directeur général de la protection civile. M. Nedjar, qui n’a pas été incarcéré, affirme qu’il fait appel de la condamnation dont il a fait l’objet.