(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est révoltée par la vague d’arrestations qui frappe les journalistes de Bujumbura, alors que le directeur de la radio privée Bonesha FM, Corneille Nibaruta, a été convoqué par le procureur de la République, le 1er décembre 2006, prélude à une probable incarcération à la prison centrale de Mpimba. « Le climat […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est révoltée par la vague d’arrestations qui frappe les journalistes de Bujumbura, alors que le directeur de la radio privée Bonesha FM, Corneille Nibaruta, a été convoqué par le procureur de la République, le 1er décembre 2006, prélude à une probable incarcération à la prison centrale de Mpimba.
« Le climat est devenu irrespirable à Bujumbura et cela ne peut plus durer. Les journalistes vivent dans la peur de cet engrenage sinistre, par lequel ils sont convoqués un à un par le même procureur, puis envoyés en cellule. Nous appelons les ambassades des pays bailleurs de fonds du Burundi à faire cesser cette vague d’arrestations au plus vite et à rappeler le gouvernement à la raison. Nos confrères doivent être libérés », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 30 novembre, Corneille Nibaruta a, à son tour, reçu une convocation du parquet de la mairie de Bujumbura, pour le lendemain, sous le motif : « Instruction du dossier en marge ». Ces mêmes convocations avaient été reçues les jours précédents par Mathias Manirakiza, directeur de la radio privée Isanganiro, Serge Nibizi, rédacteur en chef de la station privée Radio publique africaine (RPA), et Domitile Kiramvu, journaliste de la même radio. Tous trois ont été inculpés de « diffusion d’informations de nature à perturber l’ordre et la sécurité publics » et transférés immédiatement à la prison centrale de Mpimba.