(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur de la République, Gérard Ngendabanka, RSF a demandé la libération du journaliste Jean-Claude Kavumbagu. « Le directeur de Net Press a été arrêté pour un article qu’il n’a pas écrit et dont il n’est pas responsable. Soit les autorités se sont trompées et elles doivent remettre Jean-Claude Kavumbagu […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur de la République, Gérard Ngendabanka, RSF a demandé la libération du journaliste Jean-Claude Kavumbagu. « Le directeur de Net Press a été arrêté pour un article qu’il n’a pas écrit et dont il n’est pas responsable. Soit les autorités se sont trompées et elles doivent remettre Jean-Claude Kavumbagu en liberté immédiatement, soit il s’agit d’un prétexte pour faire taire le directeur de l’un des principaux médias indépendants du pays », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. RSF a rappelé que ce journaliste avait déjà été emprisonné pendant deux mois, en 1999, après avoir relaté des tensions au sein du Frodebu, principal parti hutu devenu membre du gouvernement de transition mis en place le 1er novembre 2001 (consulter l’alerte de l’IFEX du 21 juin 1999).
Selon les informations recueillies par RSF, Kavumbagu, directeur de l’agence de presse privée Net Press, a été interpellé et conduit dans les locaux de la police judiciaire de Bujumbura, le 21 décembre. On lui reproche d’avoir insulté le procureur dans une dépêche de l’agence de presse électronique Le Témoin. Or, Kavumbagu ne travaille pas pour ce média. Le Témoin est une agence clandestine qui diffuse des informations par courrier électronique, dont les responsables gardent l’anonymat. Depuis son arrestation, personne n’a été autorisé à voir Kavumbagu.
Depuis le début de l’année 2001, quatre journalistes ont été interpellés et trois agressés au Burundi.