(RSF/IFEX) – Daher Ahmed Farah, directeur de publication du journal « Le Renouveau » et président du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD, parti d’opposition), a été libéré le 3 juin 2003 en fin de matinée. Il était emprisonné depuis le 20 avril à la prison de Gabode. Farah est accusé de « diffamation » à […]
(RSF/IFEX) – Daher Ahmed Farah, directeur de publication du journal « Le Renouveau » et président du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD, parti d’opposition), a été libéré le 3 juin 2003 en fin de matinée. Il était emprisonné depuis le 20 avril à la prison de Gabode.
Farah est accusé de « diffamation » à l’encontre du général Zakaria Cheik Ibrahim, chef d’état-major de l’armée. Dans son édition n° 475 du 17 avril, « Le Renouveau » avait reproché à l’officier le manque de « neutralité » d’une armée qui « doit être apolitique ».
Joint par RSF, Farah a indiqué que les autorités judiciaires avaient finalement accepté sa demande de mise en liberté provisoire. Un juge d’instruction doit décider, dans les prochains jours, si l’affaire est classée ou renvoyée devant un tribunal pour être jugée.
Le directeur du « Renouveau » a également dénoncé ses conditions de détention : « J’étais détenu dans une cellule d’isolement, de quelques mètres carrés. Je n’avais pas le droit de sortir et seule ma mère pouvait me rendre visite. »
Stéphane Zerbib, membre de l’association Avocats sans frontières, avait été mandaté par RSF pour assurer la défense de Farah. Il s’était rendu à Djibouti du 26 au 30 mai et avait demandé la mise en liberté provisoire du journaliste.
Farah a été emprisonné à plusieurs reprises au cours de ces dernières années. Dans la plupart des cas, il était poursuivi pour un délit de presse et a été condamné à des peines de prison ou à des amendes. Le 15 mars, il avait été détenu une journée et condamné à une amende pour avoir « porté atteinte au moral de l’armée ».