A.S. Mani, détenu depuis plus d'une mois, a été victime de tortures physiques et psychologiques.
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières appelle le chef du gouvernement du Tamil Nadu, M. Karunanidhi, à annuler toutes les poursuites contre A.S. Mani, directeur de publication, rédacteur en chef et éditeur du magazine en tamoul « Naveena Netrikkan ». Suite à la publication d’un article dénonçant une affaire de corruption au sein de la police, le journaliste a été interpellé, le 19 juillet 2010 à Chennai (Tamil Nadu), par des policiers sur ordre de l’officier S.R. Jangid dans le cadre d’une affaire de meurtre montée de toutes pièces. Sa demande de libération sous caution a été rejetée le 10 août.
A.S. Mani a été victime de tortures physiques et psychologiques. Reporters sans frontières condamne avec la plus grande fermeté les violences qu’il a subies en détention. L’acharnement des policiers à son encontre est inacceptable et le procès qui lui est intenté s’apparente à une vengeance. Le gouvernement doit sanctionner les responsables de ces crimes contre la presse et libérer le journaliste immédiatement.
Le directeur de publication a déjà passé un mois en prison en 2009. À sa libération, il avait déclaré à Reporters sans frontières que « la liberté et les droits de la presse sont entravés par des pressions politiques, notamment dans le Tamil Nadu, où la presse n’est pas en mesure de dénoncer les racines des maux de la société ».
Le professeur Krishnaswamy, responsable du Comité de soutien pour la libération d’A.S. Mani, témoigne.