(RSF/IFEX) – Le 18 février 2003, Abdoulaye Tiémogo, directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Canard déchaîné », a été libéré après avoir purgé sa peine de huit mois de prison. Joint par RSF, il a déclaré souhaiter « continuer son journal », tout en affirmant que, dorénavant, il serait plus « prudent » dans ses publications. Le journaliste avait été […]
(RSF/IFEX) – Le 18 février 2003, Abdoulaye Tiémogo, directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Canard déchaîné », a été libéré après avoir purgé sa peine de huit mois de prison. Joint par RSF, il a déclaré souhaiter « continuer son journal », tout en affirmant que, dorénavant, il serait plus « prudent » dans ses publications.
Le journaliste avait été arrêté le 18 juin 2002, par la police judiciaire de Niamey, à la suite d’une plainte déposée par le Premier ministre, Hama Amadou. Tiémogo avait été condamné pour « diffamation et injures » après avoir publié trois articles très critiques, dans lesquels il accusait Amadou de chercher à corrompre le président de l’Assemblée nationale afin de conserver son fauteuil de Premier ministre. Le directeur de publication du « Canard déchaîné » avait déjà été inculpé, le 19 octobre 2001, par le tribunal de première instance de Niamey après avoir critiqué le ministre de l’Agricuture, Wassalké Boukari, impliqué dans une affaire de corruption.
RSF rappelle que la radio Nomade FM, qui émet dans la région d’Agadez (1 000 km au nord-est de Niamey), est fermée depuis le 11 février. Les autorités ont accusé la radio « d’incitation à la rébellion » pour avoir donné la parole à deux anciens rebelles dans une émission intitulée « L’invité de l’Aïr ». Le 17 février, l’organisation avait exhorté les autorités à tout mettre en oeuvre afin de lever l’interdiction qui pèse sur Nomade FM et permettre à ses journalistes d’exercer librement leur métier.