(RSF/IFEX) – RSF exprime sa colère face à la tentative d’assassinat, à Benin City, de Peter Iwelomen, directeur de la publication du magazine communautaire « Esan », dernier épisode en date d’une série de violences contre les journalistes au Nigéria. « Nous appelons le président Olusegun Obasanjo à sortir enfin de son inertie et à prendre ce sinistre […]
(RSF/IFEX) – RSF exprime sa colère face à la tentative d’assassinat, à Benin City, de Peter Iwelomen, directeur de la publication du magazine communautaire « Esan », dernier épisode en date d’une série de violences contre les journalistes au Nigéria. « Nous appelons le président Olusegun Obasanjo à sortir enfin de son inertie et à prendre ce sinistre épisode au sérieux, a déclaré l’organisation. Alors que les journalistes nigérians sont confrontés depuis des années aux violences policières et à une société chaotique, notre inquiétude grandit avec cette agression, d’un type qu’ils n’avaient plus connu depuis longtemps. La police doit mettre tout en oeuvre pour élucider cette tentative d’assassinat et protéger Peter Iwelomen ».
Iwelomen, directeur de la publication du magazine « Esan », a échappé de peu à la mort, alors qu’il quittait son bureau de Benin City, le 1er septembre 2005 vers 20h00 (heure locale). Un groupe d’hommes armés en voiture s’est mis à suivre le véhicule du journaliste, qui se dirigeait vers son domicile. Lorsqu’Iwelomen s’est rendu compte qu’il était suivi, il a accéléré. Les assaillants l’ont suivi à proche distance et ont ouvert le feu, touchant sa voiture, sans toutefois l’atteindre.
Cette tentative d’assassinat fait suite à l’agression, le 27 août, de Simon Ebegbulem et Osaro Okhomina, deux correspondants à Benin City de l’un des plus grands quotidiens de Lagos, « The Vanguard ». Cinq hommes armés de pistolets avaient pénétré vers 20h00 (heure locale) dans les locaux de la rédaction. Ils avaient pris le personnel présent en otage et agressé les deux journalistes, qu’ils avaient accusés d’écrire des mensonges. Les hommes avaient finalement quitté les locaux du journal. Les journalistes, qui avaient rendu compte de l’incident, ignoraient les motivations précises de leurs agresseurs.