(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ: La FIJ appelle à la libération du directeur et du propriétaire d’un journal au Niger La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui à la libération du directeur de publication Ibrahim Souley et du propriétaire Soumana Maïga de L’enquêteur qui ont été arrêtés au […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ:
La FIJ appelle à la libération du directeur et du propriétaire d’un journal au Niger
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui à la libération du directeur de publication Ibrahim Souley et du propriétaire Soumana Maïga de L’enquêteur qui ont été arrêtés au Niger après que le Ministre de l’Economie et des Finances a déposé une plainte pour diffamation contre le journal.
« Les violations de la liberté de la presse au Niger deviennent catastrophiques. Quatre de nos collègues ont été arrêtés en raison d’accusations relatives à leur travail, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Les journalistes peuvent être traduits en justice mais il n’est pas nécessaire de les emprisonner ou de les garder à vue comme des criminels. Il s’agit d’une tentative claire du gouvernement de les intimider de même que la communauté des journalistes. »
Maïga, qui est propriétaire de l’hebdomadaire privé L’enquêteur, a été arrêté mercredi. Le directeur de publication Souley Ibrahim a été arrêté mardi. Tous deux sont maintenus en détention à la Police Judiciaire de Niamey, la capitale.
Selon des sources locales, ces arrestations font suite à une plainte en diffamation déposée par le Ministre de l’Economie et des Finances Ali Mahamane Lamine Zène. Le ministre a indiqué qu’il a été diffamé après que L’enquêteur a publié trois articles le 19 novembre alléguant qu’il était impliqué dans l’octroi « illégal » de marchés publics et de favoriser les « mauvaises pratiques de gestion » des finances publiques.
Deux autres journalistes, Moussa Kaka et Ibrahim Manzo Diallo, sont incarcérés au Niger depuis plus de deux mois. Ils sont accusés d’infractions pénales suite à leur couverture de la rébellion touareg dans le pays.
La FIJ a renouvelé son appel au Président Mamadou Tandja pour la libération des quatre journalistes emprisonnés qui selon elle, ont travaillé avec professionnalisme et sont détenus sans aucune preuve contre eux.
La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 120 pays du monde.