(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande à la justice ivoirienne de reconnaître qu’Edouard Gonto et Coulibaly Seydou, respectivement journaliste et directeur de publication du quotidien privé « Le Jour Plus », n’ont pas eu droit à une procédure équitable et doivent être relaxés. Les deux journalistes, arrêtés le 12 septembre 2006, ont été remis en liberté le […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande à la justice ivoirienne de reconnaître qu’Edouard Gonto et Coulibaly Seydou, respectivement journaliste et directeur de publication du quotidien privé « Le Jour Plus », n’ont pas eu droit à une procédure équitable et doivent être relaxés. Les deux journalistes, arrêtés le 12 septembre 2006, ont été remis en liberté le 13 septembre en fin de journée, après que le procureur de la République leur a signifié leur inculpation pour « offense au chef de l’Etat ».
Les deux journalistes sont convoqués devant un tribunal d’Abidjan le 15 septembre, en compagnie du rédacteur en chef du « Jour Plus », Frédéric Koffi, qui coordonnait la rédaction le jour de la parution de l’article incriminé, en l’absence du directeur de publication. Ils risquent d’être condamnés à payer une amende pouvant aller jusqu’à 20 millions de francs CFA (environ 30 500 euros).
« Certes, la remise en liberté de ces deux journalistes est une bonne nouvelle, mais ils n’auraient jamais dû être arrêtés et maintenus en détention. Pour faire valoir ses droits, la présidence ivoirienne dispose de nombreux recours, comme la publication d’un droit de réponse, d’un démenti ou la saisine des organes de régulation des médias. Au lieu de quoi, elle a préféré utiliser une méthode archaïque et à la limite de la légalité », a déclaré Reporters sans frontières.