(JED/IFEX) – Michel Michaut Moussala, directeur de publication du journal « Aurore Plus », bi-hebdomadaire paraissant à Douala, deuxième ville du Cameroun, est cité à comparaître, le 24 juin 2004, devant le Tribunal de première instance de Douala Bonanjo, siégeant en matière correctionnelle, pour injures et diffamation à l’endroit de Joseph Antoine Bell, ex-gardien de but de […]
(JED/IFEX) – Michel Michaut Moussala, directeur de publication du journal « Aurore Plus », bi-hebdomadaire paraissant à Douala, deuxième ville du Cameroun, est cité à comparaître, le 24 juin 2004, devant le Tribunal de première instance de Douala Bonanjo, siégeant en matière correctionnelle, pour injures et diffamation à l’endroit de Joseph Antoine Bell, ex-gardien de but de l’équipe de football les Lions indomptables du Cameroun.
Dans sa plainte déposée le 7 juin, Bell reproche à « Aurore Plus » d’avoir tenu à son encontre, dans un article non signé, paru dans sa livraison du 11 mai et intitulé, « Fresques et frasques d’un schizophrène », les propos suivants : « La schizophrénie est une psychose délirante engendrant les troubles de l’affectivité et du comportement relationnel. Cette description correspond à un personnage loufoque de la scène footballistique camerounaise : Joseph Antoine Bell. Tant ses sorties verbales traduisent des troubles de l’affectivité, de même que son abord peu amer dénote des troubles du comportement relationnel ».
Toujours selon la citation directe dont JED a obtenu une copie, Bell a par ailleurs été taxé d' »adepte du dénigrement et de la calomnie », de « Sabitout » du football camerounais, d' »habile manipulateur », qui « tire les ficelles dans l’ombre ». « Cet éternel perdant ne vend que le vent, lui qui fait croire qu’il roule sur l’or avec une fortune colossale squatte encore chez sa mère », avait également déclaré le journal « Aurore Plus ».
Bell, selon sa citation, « s'[inscrit] en faut contre ces allégations à la fois mensongères et diffamatoires », mais se dit aussi « indigné par les propos injurieux dont [il est] l’objet ». En guise de réparation de ces préjudices, et en se constituant partie civile, Bell « sollicite la condamnation du requis à lui payer la somme de 10 millions de francs CFA (environ 18 450 $US ; 15 250 euros).
L’article du journal « Aurore Plus » faisait suite à la décision de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) de retirer six points aux Lions indomptables pour port des maillots non conventionnels à la Coupe d’Afrique des nations 2004. Après cette sanction, Bell avait critiqué la gestion du football camerounais. Il avait par la suite été nommé, par le ministre camerounais des Sports, membre de la Commission de révision des textes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et avait estimé que si le Cameroun avait été sanctionné, c’est à cause des dirigeants de la Fécafoot qui avaient perçu beaucoup d’argent dans l’affaire des maillots non conventionnels.