(JED/IFEX) – Feu D’or Bonsange Ifonge, directeur général du journal « Tapis Rouge », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 18 décembre 2004, par des inspecteurs de la Police judiciaire du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, et détenu au cachot du même parquet avant d’être transféré dès le lendemain au Centre pénitentiaire et de rééducation […]
(JED/IFEX) – Feu D’or Bonsange Ifonge, directeur général du journal « Tapis Rouge », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 18 décembre 2004, par des inspecteurs de la Police judiciaire du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, et détenu au cachot du même parquet avant d’être transféré dès le lendemain au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex prison centrale de Makala).
Le journaliste a été entendu sur procès verbal, d’abord au Parquet de Grande Instance par des inspecteurs judiciaires, et ensuite en chambre de conseil, le 20 décembre, par un substitut du Procureur de la République, au sujet de l’article paru le 16 décembre dans l’édition n° 244 du journal « Tapis Rouge » intitulé « Le torchon brûle à la DGI (ndlr : Direction générale des impôts), Le DG (Directeur général) Kabala et son Directeur Bulambo vers la prison de Makala ».
Dans cet article, le journaliste affirme qu’il y a mauvaise gestion et détournement des deniers publics à la DGI et que l’épouse de Bulambo Kilosho, Directeur général de la Direction de grandes entreprises (DGE, qui est une sous direction de la DGI), décédée au Canada, il y a quelques mois, avait été inhumée dans un cercueil en cuivre. « Le corps de son épouse fut transporté dans un cercueil en cuivre du Canada à Kinshasa. Avec quel salaire pouvait-il s’offrir à payer ces frais ? Celui d’un directeur de la Fonction publique de 20 000 francs congolais [environ 50 $US]? Ceci pour montrer de quelle manière le trésor public est saigné en blanc par Monsieur Bulambo Kilosho (. . .) », peut-on lire dans l’article incriminé signé par un certain Thony Héritier.
Bonsange, que JED a rencontré le 22 décembre sur son lieu de détention au CPRK, a dit avoir comparu le 20 décembre en chambre de conseil, où il a été une fois de plus interrogé sur l’identité exacte de l’auteur de l’article incriminé qui selon lui existe bel et bien.
A l’issue de cette audience, le journaliste dit avoir introduit une demande de mise en liberté provisoire et que sa demande a été prise en délibéré.